• Conaro virus

     

    Conaro virus 

    « Oh ! Putain ! J'ai fait un d'ces putains d'cauchemars ! J'vous raconte pas !
    - Mais si, raconte-nous !
    - Bé, si j'vous disais qu'j'ai rêvé qu'y avait un putain de virus qu'avait envahi toute la terre ! Vous voyez c'que j'vous dis ?

    Conaro virus

    - Putain ! Il était aussi moche que ça ?
    - Oh ! Pire encore ! Rendez-vous compte !

    Conaro virus

    - Ah, putain oui, ça fait peur !
    - Évidemment ! Imaginez-moi tout l'monde, sur la terre, avec le nez qui coule ! Et on était tous enfermés, chacun tout seul, pendant des mois, jusqu'à c'qu'y aille p'us personne qu'a l'nez qui coule !
    - Et il avait-y un nom, ton bidule machin ?
    - Bé oui ! Y disaient qui s'appelle corano... non corona... non conaro virus.
    - Coin ? Canard au virus ? D'où qu'y vient un zoziau pareil ?
    - Dans mon rêve, c'est les Chinois. Ça mange tout, les Chinois, alors ils ont becqueté des chauves-souris et des pangolins, y z'ont chopé la chtouille et après ça, on les appelés les connards aux virus.
    - Beurkh ! Y mangent des chauves-souris ? Beurkh ! Beurkh ! Et pis, c'est quoi, ton pangolin ?
    - Dans mon rêve, c'était comme qui dirait un p'tit blaireau qui ressemblerait à un artichaut.
    - Ouais, ça pourrait pas exister ! Et après, comment qu'y s'finit, ton rêve ?
    - Et alors ? Je m'suis réveillé... Enfin presque...

    Conaro virus

    - Et alors ?
    - Bé alors... Ch'uis tombé d'mon lit ! Ça, ça m'a réveillé, putain !

    Conaro virus

    - Heureusement qu'un truc comme ça, c'est pas possible ! Et pis toi, avec ton rêve, t'es le roi, on va te décerner une belle couronne à virus !
    - Hé ! Ho ! Déconnez pas, vous cherchez pas à m'intuber, par hasard ? »

    Qu’il est long le chemin !

    « Que vous arrive-t-il, vénéré Sensei, vous ne nous avez pas habitués à proférer des jurons de la sorte !
    - Certes, petit cucaracha, certes. Rassure-toi, je n'ai fait que rapporter ce que j'ai pu entendre ça et là, dans ce jargon qui sent bon les brèves de comptoir... en respectant la distance sociale, évidemment.
    - Et l'Aïkibudo dans tout ça, Ô mon Sensei au langage fleuri ?
    - Notre bel Art Martial est un humanisme, petit cafard, et tout ce qui concerne le bien de l'humanité nous importe.

    Cette invraisemblable pandémie qui a été favorisée par une gestion démente de notre planète, les grands qui nous gouvernent auraient pu l'anticiper et nous préparer à l'affronter. Hélas, un autre virus, celui de la finance, avait déjà commencé à grignoter leurs neurones il y a un peu plus d'un demi-siècle.
    La première alerte largement médiatisée remonte à 1974. René Dumont s'était porté candidat à la présidence de la République pour bénéficier de l'audience apportée par la télévision. Ses avertissements avaient été accueillis par toutes sortes de moqueries... et il n'obtint que 1,3 % des voix : aussi vite oublié !


    Savez-vous que Pierre de Ronsard, déjà, en son temps, se plaignait des bûcherons qui dévastaient la forêt de « Gastine » ? Voici quelques extraits de « Contre les bucherons de la forest de Gastine », traduits en français moderne :

        Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras ;
        Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ;
        Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
        Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?

        Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
        Pour piller un butin de bien peu de valeur,
        Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
        Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?

        Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
        Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
        Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
        Plus du soleil d’été ne rompra la lumière.

        Tout deviendra muet : Echo sera sans voix ;
        Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,
        Dont l’ombrage incertain lentement se remue,
       

        Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
        Tu perdras le silence, et Satyres et Pans
        Et plus le cerf chez toi ne cachera tes faons.

        Quiconque aura premier la main embesognée
        A te couper, forêt, d’une dure cognée,
        Qu’il puisse s’enferrer de son propre bâton,
        Et sente en l’estomac la faim d’Erisichton,
        Qui coupa de Cérès le Chêne vénérable
        Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,
        Les bœufs et les moutons de sa mère égorgea,
        Puis, pressé de la faim, soi-même se mangea :
        Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,
        Et se dévore après par les dents de la guerre.

        Qu’il puisse pour venger le sang de nos forêts,
        Toujours nouveaux emprunts sur nouveaux intérêts
        Devoir à l’usurier, et qu’en fin il consomme
        Tout son bien à payer la principale somme !

    Vous pouvez télécharger la version originale et intégrale ici

    Il ne faisait pas dans la dentelle, Pierrot !

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    7e dan FIAB 2011
    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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