• Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

     

    3 juin 2016
    De votre côté, vous vous souvenez ce que je vous ai fait promettre avant votre départ, de tout faire pour vous garder en forme pour notre prochaine rencontre, bien je vais tout faire pour qu’elle ait lieu et que l’on puisse célébrer les 15 ans de la FAQ en famille. Ça, c’est mon objectif prioritaire l’an prochain. Je ne sais combien il me reste d’année de pratique, mais j’aimerais que ce 15e anniversaire puisse être spécial. Comme j’ai dit à Maître Floquet, on les aime nos vieux machins!

    24 février 2017
    Bonjour Sensei Dd!
    J'ai appris qu'il soit possible que tu viennes faire un voyage au Québec cette année, dans le cadre de notre activité estivale Aikibudofest.
    Cela me fait bien plaisir d'entendre cela.
    Comme il peut arriver parfois qu'une certaine distorsion puisse exister avec l'usage "du jeu du téléphone", ma curiosité l'emporte et je me suis dis que j'aimerais bien en savoir plus.

    10 avril 2017
    Allons directement au point.... ça te dirais de venir fêter les 15 ans de la faq ?
         Tu demandes à un aveugle si ça lui dirait de voir clair !
    Alors la faq aimerait vraiment te recevoir
         Ben oui, ça me plairait : les 15 ans de la FAQ et mes 76 balais le 13 mai... un sacré anniversaire !
    Ah oui... lol ç parfait
         Je ne suis plus aussi en forme... Je deviens un p'tit vieux, c'est le problème de vieillir !
    On pourrait te garder la semaine après et faire quelques cours ?
         Évidemment ! Je ne me vois pas venir en touriste ! J'ai encore tellement de sensations à partager. Et puis faire cours chez vous, c'est un extraordinaire plaisir.
    Bon et bien ç confirmé alors
         Tope là, camarade.

    7 mai, 22 h 41
    Bonjour André, c'est l'enfer ici avec les inondations
    Ça prend des ampleurs de catastrophe


    Finalement, ce mardi 9 mai, je me suis levé à 4 h, j’ai pris l’autocar à Rouen. Départ à 6 h 15, arrivée au Terminal 3 de Roissy à 9 h, bien placé pour l’enregistrement des bagages et le choix de la place dans l’avion.
    Je me dirige vers l’enregistrement des bagages d’Air Transat. À l’entrée, le cerbère me demande mon passeport et me demande si j’ai fait ma demande d’AVE... « AVE ? Je n’ai jamais entendu parler de ça. Qu’est-ce que c’est ? – C’est l’autorisation d’entrer sur le territoire canadien. Votre agence aurait dû vous prévenir. Il faut faire une demande sinon vous ne pouvez pas partir. – Et comment dois-je faire, j’ignore tout des démarches à suivre. – C’est facile, avec votre smartphone. – Je n’ai pas de smarthone. » Blanc dans la conversation. Je suis observé comme si je sortais de la nuit de Néandertal. « Vous avez bien une tablette ? – Non, je n’ai pas de tablette. » Nouveau blanc. « Vous pouvez utiliser votre ordinateur, le Wifi est gratuit dans l’aérogare. - D’accord, mais comment dois-je faire, où dois-je m’adresser ? – Allez au guichet 12, quelqu’un va vous expliquer la marche à suivre. » Au guichet 12, il n’y a personne. J’attends. Le cerbère me rejoint, s’excuse, me redirige vers le guichet 6 où d’autres personnes tentent de résoudre le même problème. Je fais la queue pendant quelques minutes et une charmante hôtesse me dit qu’elle va m’aider. En fait, elle me demande mon passeport et s’occupe de tout, jusqu’au paiement par carte bancaire. Finalement, tout le monde est charmant et tente de nous éviter les tracas avant l’embarquement. Même au passage du portique, les fliquettes sont aimables et souriantes, je ne suis pas traité comme un terroriste potentiel.
    Tout ceci aura eu au moins l’avantage de faire passer le temps très vite.

    Voilà comment je me retrouve dans l’Airbus A 330 d’Air Transat qui m’emporte vers Montréal ce mardi 9 mai à 13 h 45, il a quand même 1 heure de retard. Pendant toute la durée de l’approche de la piste de décollage, il émet des bruits inquiétants, bruits de tôles qui s’entrechoquent, qui tombent, bruits de volets qui coincent, qui grincent mais finalement, il décolle. C’est parti pour 7 longues heures de voyage dans un confort très... étriqué.
    J’ai eu longuement le temps de me préparer mais il n’empêche que j’ai passé cette semaine à m’imprégner de stress. Comme d’habitude, je suis saisi par le doute. Pourquoi ai-je dit oui ? Qu’est-ce que je vais faire là-bas ? Je n’ai rien à leur apporter... Quelle idée de prendre l’avion, je suis si tranquille à la maison... Mes cours seront catastrophiques...

    Je suis habitué à ces élucubrations que je subis depuis... 1989 ! Heureusement, dès que je me suis assis dans l’avion, tout a été oublié et j’ai hâte d’être arrivé.
    Ne vous y trompez pas, c’est la même chose en plus concentré la veille d’un cours dans mon Dojo. Je conçois mon cours pendant la semaine qui le précède, je le visualise en marchant, au cours de mes 2 promenades quotidiennes de 3 km avec Lara, je peaufine chaque technique, je mets au point la canalisation la plus juste, le mouvement le plus élégant et le plus efficace, j’envisage toutes les erreurs d’exécution et les Kaeshi Waza correspondants.
    Et c’est quand tout est parfaitement au point que le doute s’installe, qu’un signal d’alerte s’allume dans une vertèbre dorsale, que j’éprouve une indicible et profonde fatigue.
    Heureusement, dès que je monte sur le Tatami, toutes les misères sont oubliées, j’ai hâte d’entrer en action et de faire progresser mes élèves.
    Enfin, c’est la descente vers l’aéroport. L’avion émet des gémissements, des craquements, des grincements, des claquements puis se pose enfin. C’est encore bon pour cette fois. Cette année, l’accueil des voyageurs se fait sous le signe de l’efficacité. Pas de queues interminables, le contrôle des passeports est réduit au minimum. À peine arrivé au toboggan, je trouve ma valise. Daniel m’attend dans le hall. Le ciel est ensoleillé mais il fait frais. Là-bas, j’ai droit à un accueil délirant de Chipie, la chienne de Muriel, qui semble me reconnaître après 5 ans d’absence !
    Enfin, je vais m’installer chez Sylvain. Les 2 journées précédant le stage seront consacrées aux visites de courtoisie, mes hôtes ont décidé de m’épargner la traditionnelle tournée des clubs, c’est officiel, je suis un vieux monsieur qu’il convient de ne plus trop fatiguer !

    Vendredi, nous prenons l’autoroute en direction de Trois-Rivières. C’est étonnant, on croirait qu’elle est bordée de 2 lacs. Sur la bande herbeuse de la berme, les petites marmottes québécoises contemplent l’étendue d’eau, incrédules et se demandant comment elles rejoindront leur logis. Certaines tentent leur chance de l’autre côté de la route et se font malheureusement écraser pendant la traversée.
    Installation tout confort au Comfort Inn. Nous sommes environnés de policiers venus participer à un stage, nous nous sentons encore mieux protégés.
    Le cours du vendredi soir a lieu au Cegep, dans le Dojo de Robert Arbour. Notre bon Sensei a déjà donné un stage la semaine précédente puis une série de cours, il est épuisé et c’est Daniel qui prendra la responsabilité du cours destiné aux professeurs et à leurs assistants. Occasion de faire la connaissance de personnes que je n’ai pas encore rencontrées et avec lesquelles j’aurai le plaisir de travailler plus tard.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQRobert et not' bon Sensei, en pleine forme, le samedi matin.

    Le samedi, 85 stagiaires sont accueillis au Dojo Yoseikan pour fêter le quinzième anniversaire de la Fédération Aïkibudo Québec. La petite fédération a grandi. De nouveaux clubs se sont joints aux fondateurs. Je retrouve avec plaisir ceux dont j’avais fait la connaissance 2 ans auparavant pour fêter à la fois leur intégration à la FAQ et le dixième anniversaire de l’Aïkibudofest dont j’avais eu l’honneur de diriger la première édition, à Asbestos, en 2005.
    Je ne saurais décrire le contenu des cours de notre bon Sensei, comme je le fais en d’autres occasions. L’ambiance est sérieuse, studieuse, les Aïkibudokas québécois sont particulièrement attentifs et... attentionnés. L’information s’est répandue que, ce samedi 13 mai, je comptais l’accomplissement de mon 76ème printemps aussi ai-je la surprise de voir une toute jeune pratiquante d’une dizaine d’années tout au plus venir s’incliner devant moi en me souhaitant « bonne fête », comme on dit dans la belle province. Puis c’est tout un groupe qui se présente, certains intimidés et rougissants. Ils sont adorables ! Et puis je réalise que ce sont les petits élèves de Louis-Olivier Beauchamp qui me les a envoyés en toute discrétion. Ensuite, je ne compterai plus les mains que j’ai serrées ni les « gros becs » que j’ai échangés avant que notre bon Sensei désigne quelqu’un pour animer l’échauffement puis prenne lui-même en mains la direction du cours.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

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    Les Sensei et la relève.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Pas contents ? Si, contents.

    Petite pause sandwiches le midi sous un ciel menaçant qui nous a même dispensé quelques gouttes de pluie accompagnées d’un vent très frais.
    À la fin du dernier cours, le président de la FAQ remet au Sensei et aux invités spéciaux un superbe cadeau : une séance de massage au Spa Finlandais. Puis se déroulent les traditionnelles photos, photos de groupe, photos avec les représentants des différents clubs.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ
    Ch'uis tout croche, il est temps que je me reprenne sérieusement en mains !

    Le soir, c’est le traditionnel « méchoui » que je mets entre guillemets car c’est une interprétation très locale de cette tradition méditerranéenne. À la fin du repas, je me retrouve un moment seul à table, en phase de relaxation quand je remarque un soudain regroupement des convives en arc de cercle face à moi.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQDe quoi ? Des menaces ? Muriel survient, présentant un superbe gâteau orné de 3 bougies, 1, 4 et 7...  De quoi ? Qu’est-ce à dire ? Je n’ai pas 147 ans ! Je n’aurai jamais l’explication de ce 147.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    D'après Frédéric, l'auteur de ces photos, c'est une rare occasion de me voir sourire...
    Qu’importe, ce gâteau est délicieux et je le partage avec quelques charmantes personnes qui se sont rapprochées de moi quand les autres sont partis. Par contre, je n’ai pas l’intention de partager les précieux chocolats qui m’ont également été offerts, je les réserve à la satisfaction de ma gourmandise. Entre temps, Dédé m'a offert un superbe livre, Ukiyo-e (浮世絵, estampes). Ensuite, c'est Denis qui m'offre presque timidement une de ses œuvres, craignant que je ne la snobe ! Elle est superbe !

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Quand je rentre à l'hôtel, j'ai l'intention de me coucher de bonne heure, après avoir relevé mon courrier. Un drôle de cadeau d'anniversaire m'attend. Un courriel de la société d'autobus qui doit me ramener à Rouen le 23 mai m'annonce que ce service est supprimé et me propose en échange un voyage au départ de la porte Maillot... Gros malins, j'y vais comment, porte Maillot, avec mes valises, depuis Roissy ? Je leur écris ce que je pense d'eux et de leur solution de remplacement puis je me lance dans la recherche d'une solution. Elle existe mais fera attendre pendant 6 heures au terminal 3 et me fera rentrer chez moi à 21 h. Je tente l'inscription en ligne, ça se déroule bien, je finalise avec le numéro de la carte bancaire quand un message de ma banque me prévient qu'elle vient de m'envoyer un code de validation sur mon téléphone portable. Évidemment, mon téléphone portable ne reçoit rien au Québec ! Comment m'en sortir ? Finalement, j'envoie un courriel à mon fils, avec les coordonnées du voyage. C'est très vite réglé, je pourrai rentrer chez moi. Quand j'éteins la lumière, il est 2 h 30.
    Dimanche, les effectifs sont réduits car c’est la fête des mères au Québec. Nous regagnons Montréal en fin de journée.

    L’essentiel des déplacements de cette première semaine s’est déroulé dans la prestigieuse Tesla de Bruno, le summum dans le véhicule tout électrique. La semaine suivante, ce sera le tour de la Chevrolet Volt de Sylvain, une voiture mixte gérant l’électricité et le « gaz » au plus économique. Titine est très bavarde et manifeste son impatience bruyamment au démarrage et à l’arrêt ! Elle nous fera parcourir près de 1500 km dans un grand confort, du Far West de l’Outaouais et Gatineau au Far East de Chicoutimi, en passant par la mythique Charlevoix et Tadoussac et en revenant par les Laurentides.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

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    Nos dévoués pilotes...

    Lundi, la température est plus confortable et le ciel plus lumineux quand nous partons pour le Spa. Après les formalités d’usage, nous sommes accueillis par 3 jeunes masseuses. L’une d’elles, au visage d’ange et aux yeux brillants, m’invite à la suivre. Elle me demande si je crains le massage des pieds, s’intéresse à qui je suis, à ce que je fais dans ma vie, au son d’une musique planante, pendant que ses doigts à la douceur soyeuse se mettent à l’ouvrage, à m’apporter bien-être et relaxation. Avec tendresse. Je pense qu’à un moment, je suis parti en lévitation. D’ailleurs, j’éprouvais encore un contact très relatif avec le sol et le monde matériel en général quand je suis retourné dans le monde réel.

    Mardi, nous sommes invités à découvrir l’Outaouais et Gatineau. Pourquoi, dans mon esprit, ces 2 noms sont-ils liés à des campagnes tranquilles parsemées de fermettes, à des canoés sur la rivière, à un village du Far West québécois ? Que nenni, l’Outaouais est une région très peuplée, industrialisée et Gatineau est une ville de 278 000 habitants, qui fait face, de l’autre côté de la rivière, à Ottawa, la capitale fédérale anglophone et un peu francophone.
    Cours chez les très accueillants Raymond et Mélisandre. Daniel repasse une couche sur les bases du Kobudo et j’apporte quelques pistes de travail sur Tsuki Jodan : j’entre en même temps que Uke (Tai no Sen), puis avec un temps d’avance (Sen no Sen). La durée du cours ne me permet pas d’aborder le temps de retard (Go no Sen). Peut-être dans une autre vie ? Après le cours, nous sommes invités dans une brasserie très nord-américaine construite autour d'une ancienne brasserie artisanale.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ
    J'ai essayé de m'agenouiller... essai pas confirmé.

    Mercredi, visite d’Ottawa, je découvre une ville à la circulation intense et où il est tout aussi difficile de trouver à stationner que dans le centre de Paris. La température atteint les 36°, c’est une épreuve après ces derniers jours où la fraîcheur était de rigueur.

    Jeudi, nous empruntons la Charlevoix, mythique voie des pionniers devenue route très carrossable qui suit la rive gauche du Saint Laurent. Nous faisons halte pour le repas de midi dans un relais tout droit sorti d’un western américain !
    Au fur et à mesure de la descente vers Tadoussac, le thermomètre se met à l’unisson de la route, il ne fait plus que 11° au niveau du traversier. La rivière Saguenay, en réalité un fjord de 300 m de profondeur où les baleines viennent se reproduire et font le bonheur des touristes, est magnifique sous le soleil.
    Nous remontons droit vers le nord, sur la rive gauche. Le thermomètre se synchronise à la montée jusqu’à atteindre les 18° en même temps qu’un orage se déclenche. Nous sommes attendus au chalet de Réjean où nous arrivons après avoir erré dans d’interminables sentiers forestiers. Cadre enchanteur, au bord de la Saguenay large comme 10 fois la Seine. Une grande pelouse descend en pente légère jusqu’à la rive et un embarcadère. En face, sur l’autre rive, une impressionnante cascade déverse dans la Saguenay les eaux dues à la fonte des neiges.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ

    Vendredi, le soleil est au rendez-vous. Nous passons 2 heures de la matinée dans un « Tim Hortons » où nous prenons le thé et où nous bénéficions du Wifi, ce qui me permet de mettre mon courrier à jour. Sieste et relaxation sont au programme de la journée en compagnie de nos hôtes arrivés en fin de matinée. Le soir, nous sommes invités à un « méchoui » en famille. Une dame me demande si je sais ce que sont des couilles. Je lui réponds que je crois bien en avoir et qu’il me semble que dans la belle province on les appelle des gosses. Que nenni, elle me parle du jeu de couilles, comment on les caresse, comment on les secoue, on les tord, on les jette. Stupéfié, voire effrayé, je suis rassuré quand j’apprends qu’il s’agit d’un jeu de plein air. Chaque participant dispose de 2 balles attachées par une ficelle et doit les lancer habilement pour qu’elles s’accrochent sur des barres horizontales. C’est la belle Province !
    Le soleil me réveille dès 4 h 30 en se faufilant par l’entrebâillement de la porte pour me caresser le visage. Impossible, ensuite, de se rendormir, le paysage est magnifique même si la température frôle 0°.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ
    Avec nos charmants hôtes, Julie et Réjean

    Le samedi matin nous partons pour le Cegep de Chicoutimi où se tient le club d’Aïkibudo. L’intérieur de ce Cegep est un véritable labyrinthe et, comme Sylvain s’est trompé d’entrée, nous errons désespérément dans l’établissement, nous perdant même dans les catacombes. Le club de Chicoutimi est isolé et notre aide est la bienvenue. Canalisation, stratégies sur Tsuki Jodan puis les différents Kote Gaeshi sur Tsuki Chudan sont de rigueur. Les 3 heures sont bien remplies ! Grâce à mon Uke, un beau bébé bien grand et bien costaud, j’ai redécouvert tous les muscles de mes avant-bras le lendemain. Aucun respect pour un chétif p’tit vieux. Les stagiaires semblent satisfaits et, après les applaudissements d’usage dans la Belle Province, nous laissent en nous offrant leurs remerciements.

    Aïkibudofest 2017, les 15 ans de la FAQ
    En fait, mon petit Uke me dépasse de quelques centimètres !

    Nous rentrons le dimanche matin après avoir fait un détour par une ferme fromagère renommée. La vendeuse, une jeune femme au sourire éclatant me dit que j’ai un accent sexy... je n’en suis pas encore remis !
    La route nord qui traverse le parc, sous un soleil éclatant, est un enchantement. Les plaques de neige y sont encore nombreuses. Je ne retrouve pas la halte de style western où je m’étais arrêté, en 1989, à mi-chemin entre Québec et Chicoutimi et où il gelait le matin au mois de juillet. Il a brûlé et a été remplacé par une bâtisse sans caractère. Quant à l’ancienne route que nous avions suivie, elle est devenue autoroute. Les temps changent.
    Quand nous arrivons à Montréal, il pleut et la température est douçâtre, c’est le retour à la réalité.

    Lundi matin, je dois me persuader que je reprends l’avion pour Roissy le soir même. Je me suis enregistré la veille, j’ai choisi ma place et j’ai imprimé ma carte d’embarquement. À l’aéroport, je présente ma carte à une borne automatique qui enregistre mon bagage que je n’ai plus qu’à déposer au guichet. Plus d’interminable file d’attente.
    Comme j’ai déposé ma valise très tôt, parmi les premiers, à Montréal, je n’ai plus qu’à attendre pendant presque une heure son arrivée sur le toboggan de Roissy : le vieux principe « first in, last out » s’est vérifié.
    Encore 5 heures d’attente avant de prendre l’autocar Ouibus qui va me ramener à Rouen à 21 h. Bienvenue dans le monde quotidien.
    Sylvain m’a dit que mon trajet québécois est jalonné de cœurs brisés, ce que je juge exagéré, concernant un vénérable vieillard. Encore que...

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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