• Temple 2013 (2)

     

    Dimanche 21 juillet 2013

    Une fin de semaine calme, bien que torride, permet aux vieilles articulations de trouver un peu de repos. Dès samedi, les premiers Bataves sont venus installer leurs tipis sur la pelouse de la zone de silence. Les acteurs de la deuxième semaine de stage préparent leur entrée sur scène.

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    Pour ne pas perdre la main, les rescapés de la première semaine se réunisent devant ma résidence pour déguster un remontant bien mérité en attendant la cérémonie d'accueil. Nous avons jugé avec logique que cette cérémonie se déroulerait comme la semaine dernière à l'ombre du Dojo Zen. En attendant, Tipapoute, Stéphane le Hobbit, Mario et Sophie, Sensei Daniel, mon épouse et moi-même dégustons divers nectars dont, pour finir, un Glenfiddich propre à nous réchauffer.
    Quand quelqu'un s'inquiète de l'heure et que mon téléphone m'annonce 19 h 30, Sensei Daniel s'écrie : « Zut ! Le Sensei ne va pas se rappeler, nous allons commencer demain matin à 8 h 30 ! ». Par précaution, nous nous hâtons lentement vers le bar. En cours de route, nous constatons que Pierre tient conférence avec les Bataves...

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    La MG de Pierre que Bruno et Jean-Marc ont empruntée pour faire les cacous dans le village.

    Au bar, c'est la débandade. Tout est fini. Le Sensei a annoncé le début des cours à 8 h 30. Il ne nous reste plus qu'à finir les pots de sangria avant d'attaquer le repas du soir.

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    Les barflies de la seconde semaine.

    Malgré le rosé au pamplemousse, la bière blanche, le Glenfiddich et la sangria, il fait de plus en plus en chaud. Demain, le dojo sera un hammam !

    Lundi 22 juillet 2013

    Un bruit de moteur sur le Lot, accompagné de vociférations poussées au mégaphone, me tire de mon sommeil. Tudieu ! Ques aquo ? C’est l’équipe de France d’aviron qui s’entraîne à la fraîche. Tchouc ! Tchouc ! fait le moteur. Floc ! Floc ! font les pelles des avirons… Floc ? floc ? Morbleu, que signifie ce flocfloc ? Qu’importe, un ciel particulièrement lumineux m’incite à me lever et à envisager un petit-déjeuner très matinal.

    8 h 30 / 11 h 30 : lumière diffuse, air épais

    Le soleil s’est caché derrière un voile de brume mais l’air ne me paraît pas aussi collant que ces derniers jours.
    Je compte une cinquantaine de stagiaires composant un patchwork de nations : Sud Est et Sud Ouest de la France, Néerlandais, Russes, Roumains dont certains ne parlent ni le français ni l'anglais, beau casse-tête pour les traducteurs. L’échauffement est mené au pas de charge par Robert.

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    Ensuite, le Sensei teste le bon état physique des arrivants en leur faisant effectuer ds tourniquets aériens, dans un sens puis dans l’autre. Tout va bien, personne ne s’est éclaté une cheville ou arraché un ligament croisé en reprenant contact avec le sol.

    Il fait travailler Irimi en ligne. Le Tai Sabaki s’effectue en 2 temps :
    -          entrée, transfert du poids en avant
    -         
    rotation de la hanche qui entraîne la jambe.

    Il fait travailler Choko Tsuki et rappelle que cet atémi se porte à partir de la posture de garde, en avançant, sans armer le poing à la hanche.
    Il achève cet échauffement par une série de Mae Ukemi effectués par vagues. Il réclame une roulade aussi silencieuse que possible.

    Étude de Irimi.
    -          esquive, contrôle Ude Kake sous le bras : pas d’action sur le coude
    -         
    esquive, contrôle, poussée quand Uke pose le pied avant
    -         
    esquive, contrôle, déplacement pour placer Tenbim Nage

     
     

    Le Sensei explique comment on doit travailler à 3 (attaque à droite puis à gauche, changement de rôle…. Etc...) Mmmm... Si tout ce petit monde lisait régulièrement le « bilan » de mes cours...
    La dernière technique présentée est Yuki Chigae. Vincent fait remarquer que tout un chacun retombe avec délectation dans les automatismes : on ne passe pas la tête sur une attaque de niveau Chudan !

    Bruno, notre non-voyant préféré, est invité à démontrer les exercices. Michel joue le rôle de Uke. Il tape dans les mains avant d’attaquer pour signaler à Bruno où il se trouve. Le Sensei explique que, puisque Bruno ne voit pas, il ne commet pas d’erreurs car il sent et le corps ne commet pas d’erreurs.

    17 h / 19 h : Ma ! Que calor !

    Katori Shinto Ryu. Je me suis mis en disponibilité pour les après-midi de cette seconde semaine. Mon vieux genou archi usé n’a pas bien supporté les longues stations debout de la semaine dernière. Vous aurez peut-être des nouvelles de seconde main…

    On vous fera cygne...

    Mardi 23 juillet 2013

    Je me lève dans une douce moiteur où les sons sont comme feutrés. Le ciel est gris... brume ou nuages ? Quand nous sommes sous la véranda, au petit-déjeuner, nous voyons le soleil apparaître au faîte du Dojo.

    8 h 30 / 11 h 30 : calme et chuchotements

    L’épisode particulièrement chaud et humide d’hier après-midi a calmé les ardeurs. Même nos amis Québécois sont tout maganés. Toutefois, l’échauffement dirigé par l’étonnant Tipapoute (le seul, surnommé Sylvain) semble peu à peu réveiller les muscles atones.

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    Le Sensei reprend la main et fait travailler en ligne Choko Tsuki, Irimi et Nagashi sur pied avant et pied arrière.
    Étude de O Irimi sur Choko Tsuki Jodan : il s’agit avant tout d’entrer de façon à contrôler Uke au niveau de l’épaule. Il est curieux de constater que la majorité des pratiquants s’évertue à saisir la nuque, offrant ainsi à Uke l’opportunité de se dégager !

     

    Entrée de Mukae Daoshi :

    1 le mouvement d’entraînement
    2 le contrôle de l’épaule (pas la nuque !!!)
    3 juxtaposition des 2 actions pour décrire le mouvement au complet

    Daniel apporte les précisions techniques sur l’entrée, la projection et l’immobilisation.

     
     
     

    Le Sensei enchaîne sur l’étude de Kote Gaeshi, forme flexion pour les Kyu et forme Neji pour les Yudansha. Neji Kote Gaeshi semble causer des difficultés : il s’agit avant tout de maintenir la tension qui fait déplacer Uke et de conserver la distance qui assure le déséquilibre.

    Conclusion du travail technique avec Yuki Chigae.
    Le Sensei reprécise l’organisation d’un travail à 3 partenaires pour conclure la fin du cours sous forme de Randori.
    En conclusion, avant le salut final, il demande à Rachel et Frédérika de nous effectuer sous forme de Randori un aperçu des techniques étudiées ce matin.

    17 h / 19 h 15 : l'orage est passé

    Katori Shinto Ryu. Il fait encore bien chaud. À la sortie du cours, certains kimonos semblent avoir fait un passage par la piscine.
    Pendant ce temps, Sensei Roinel s'est évertué à mettre en forme un long texte très complexe sous le regard narquois du président Papadacci qui le lui avait confié. J'en ai profité pour lui enseigner l'usage de la touche majuscules et les mystères des différentes combinaisons de touches ctrl + c, ctrl + v et autres ctrl + h... sans oublier l'indispensable et mystérieux maj + f3.
    Cela fait, il convint de remettre le document au Sensei de façon qu'il le contrôlât au plus vite. « In petto, suggérai-je, commettant ainsi un lapsus, ayant pensé illico - In petto mon cul, repartit le Sensei à qui on ne la fait pas. »
    Au bar, c'est soirée mojito, piscine et T.shirts mouillés... gare aux lendemains qui déchantent !

    Mercredi 24 juillet 2013

    La soirée mojito a été éclairée dès le début de soirée par les flashes d’un orage qui s’exprimait sur la rive opposée du Lot. Il a plu aux environs de minuit mais je ne le sais que par on-dit, étant à cette heure plongé dans les bras de Morphée encore que j’eusse préféré des bras à la peau plus douce et parfumée que ceux d’un vieux barbu hellène. On fait avec ce qu’on a quand on sombre dans le sommeil.

    8 h 30 / 11 h 30 : après l’orage

    on aurait pu croire à un léger rafraîchissement de l’air ambiant et une baisse du degré hygrométrique mais ce ne fut qu’illusoire et temporaire. Ce climat me torture depuis 34 ans !
    L’échauffement est confié à Vincent qui, malgré quelques inévitables particularismes régionaux, nous offre une série d’exercices progressifs et adaptés à un mercredi matin. Le Sensei fait remarquer que ceux qui aiment courir n’ont qu’à se lever plus tôt, courent en plein air plutôt que de le faire sur le Tatami.

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    Le Sensei fait exécuter une série de « jeux » d’opposition en Suwari Waza avant de passer à l’étude de Suwari Waza no Kata.

     

    Puis les stagiaires se partagent en 3 groupes :
    -          les Kyu : Kihon Osae Waza
    -         
    les 1er dan : Kihon Nage Waza Nidan
    -         
    les grades plus élevés : principes de canalisation adaptés aux technique des 4e et 5e dan

    Bruno propose des exercices concernant les principes de déplacement debout
    Vincent adapte ces formes de corps à l’approche des Sutemi.

     
     
     
     
     

    Robert avait mal aux cheveux ce matin et il s'est abstenu de tatami. Il croyait à un accès de delirium quand il vit cette chenille d'une quinzaine de centimètres de long : que nenni, elle était bien réelle. Il se pourrait que ce fût une chenille de sphinx tête de mort, papillon de nuit amateur du miel de nos ruches et qui a la particularité d'émettre des sons analogues aux cris de souris.

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    17 h / 19 h : plus que ça change plus que ça sue

    Katori Shinto Ryu

    Jeudi 25 juillet 2013

    Le temps me paraissait frais au petit matin bien que d’autres aient trouvé qu’il faisait déjà très chaud.

    8 h 30 / 11 h 30 : vers l’harmonie

    Il n’y a qu’un endroit au monde où l’on se sent bien, c’est sur le Tatami quand on travaille ensemble de beaux mouvements d’Aîkibudo. Alain Floquet Sensei, ce matin.
    L’échauffement est dirigé par Mario, excellent pédagogue québécois.
    Vincent, non moins grand pédagogue lorrain, fait effectuer un survol des 5 éducatifs de base : Nigiri Kaeshi, Neji Kaeshi, Oshi Kaeshi, Shinogi et Tsuppari.

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    Robert, le Sensei batave, et son disciple Théo démontrent le Kihon Nage Waza.. Le Sensei émet quelques observations :
    -          Mukae Daoshi : jamais la nuque
    -         
    Shiho Nage requiert une roulade arrière, il s’agit de préserver le coude du partenaire.

     

    Il insiste sur le fait que tous les mouvements doivent tendre vers la perfection et que c’est le « timing » (pardon pour cet anglicisme) qui apporte la perfection.
    La seconde partie du cours est consacrée à l’étude du Kihon Osae Waza pour les Kyu et au Kihon nage Nidan pour les Yudansha.
    Le Sensei apporte diverses corrections sur la forme technique notamment sur Ude Kake Ushiro Hiki Otoshi :

    -          l’esquive est Nagashi sans bouger les pieds
    -         
    la main qui monte effectue une rotation qui fait avancer l’épaule de Uke. On retrouve cette rotation qui apporte une pression du coude sur Tenbim Nage, Mukae Daoshi...
    -         
    ce n’est pas Kata Nage, c’est une traction du bras, au niveau du coude, en oblique.

     

    Il insiste sur les chutes roulées. Il n’est pas nécessaire de se livrer systématiquement à Mae Ukemi.
    Les dernières minutes sont consacrées à la présentation des 3 Han Sutemi par Vincent et Bruno.

    Puis quand les stagiaires sont placés pour le salut, le Sensei offre un grand espace de Randori à l’autre Bruno, le très grand qui ne voit pas, ce qui lui permet de projet tous azimuts l’encore jeune Michel qui ne le sera peut-être plus longtemps à ce rythme-là.

    Pour finir, afin de remercier Robert dont les élèves ont présenté un remarquable échantillon d’erreurs, le Sensei lui attribue le 1er kyu d’honneur. Robert devient ainsi le premier 5e dan 1er kyu. Toutes nos félicitations à l’heureux lauréat.

    17 h / 19 h 15 : plus que ça change...

    Katori Shinto Ryu

    21 h 30 / 23 h : conférence

    Le Sensei rectifié les nombreuses erreurs colportées au sujet de notre histoire. Il insiste sur le fait que l’Aïkibudo n’a aucun lien historique ou technique avec l’Aïkido. Des confusions ont été entretenues quand l’Art de Mochizuki Sensei a été introduit en France. Il est arrivé que des personnages des 2 Écoles se rencontrent : Minoru Mochizuki a bien passé une année au Dojo d’Ueshiba Sensei, toutefois il y a été en tant qu’assistant et non d’élève. Ueshiba Sensei le chargeait d’expliquer les techniques qu’il démontrait.

    Une panne de Wifi (Ouaïe Faïe pour nos cousins québécois) nous a empêchés de mettre ce compte-rendu en ligne. J’espère que la liaison passera ce soir.

    Vendredi 26 juillet 2013

    Un fort coup de vent m’a réveillé au cours de la nuit. Toutefois, au petit matin, tout était dans l’ordre des choses sinon quelques objets épars sur la pelouse : déjà chaud et humide !

    8 h 30 / 11 h 30 : un parfum de départ

    Pourquoi donc presque tous les Yudansha étaient-ils affublés de lunettes noires ? Curieusement, au salut, le Sensei ne portait pas les siennes.
    Patricia dirige un échauffement souple et sans danger. Le dernier jour d’un stage, on assiste à un certain relâchement mêlé d’un peu d’excitation, cocktail source de danger...
    Le Sensei prend la suite : sautillements, sauts, vrilles et autres spirales.
    Ensuite, travail en ligne, enchaînements :

    -          Choko Tsuki, Koshi Tsuki, Hiki Tsuki
    -         
    Mae Geri, Choko Tsuki
    -         
    Enchaînements sur Henka

    Nous passons au Keri Goho démontré par Patricia.

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    Enchaînements Choko Tsuki, Mae Geri, Mawashi Geri.
    Applications techniques :

    -          Choko Tsuki -> Irimi -> enroulement du bras + O Soto Gari
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    Mae Geri -> Irimi -> Ashi Tori Neji Taoshi -> clé de jambe
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    Choko Tsuki -> Irimi (complet) -> Mae Geri en direction du pied avant -> Irimi (complet)
    -         
    Applications à 2 puis 3 partenaires (Uke1 attaque Tsuki, Uke2 attaque Mae geri
    -         
    Même exercice avec application de techniques Aïkibudo

     
     
     

    À la fin du cours, l’espace est offert à Bruno pour qu’il puisse s’exprimer librement.
    Puis Ricardo le Lusitanien est convoqué au centre pour présenter les Kihon Osae Waza et Nage Waza. Sa prestation est d’un bon niveau 1er dan. Il est ainsi le premier ressortissant portugais élève d’un club d’Aïkibudo portugais à être promu au 1er dan. Toutes nos félicitations pour cette belle prestation déjà souple et fluide.

    Après le salut, a lieu le rituel des photos de groupes.

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    17 h / 19 h 15 : avant la tempête

    Katori Shinto Ryu
    À partir de 20 h, c’est le barbecue de fin de session. Un avis préfectoral de tempête violent est susceptible de modifier nos projets, les campeurs étant conviés à se réfugier dans le grand dojo en cas de danger.

     

     

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