• Quelques notes (23)

     


    SAISON
    1980 / 1981 : ÇA CHOQUE !

    Je démarrai la saison en publiant une petite plaquette publicitaire qui fit grincer des dents, dissuada plus d'une personne de s'inscrire et choqua pas mal de pratiquants peu habitués à un style si direct. J'étais à l'orée de mes quarante ans, c'est l'époque d'une mutation de l'homme. Un cycle s'achève, un autre recommence.


    « COMMENT RÉUSSIR EN AÏKIDO ? »

    Il convient de s'entraîner de façon désintéressée, sans but, en harmonie totale avec ses partenaires. Au Dojo, il n'y a ni plus fort ni plus faible, il y a le professeur qui sait et les élèves qui apprennent ! Il ne s'agit nullement de se renier, mais de plonger, l'espace d'un cours, dans un monde différent, en dehors du temps et des pollutions, de retrouver « le cœur pur du jeune enfant ».
    Il est souhaitable de suivre 2 cours par semaine. L'enseignement est long, complexe ; il faut retourner à l'école, apprendre, s'imprégner d'un esprit : celui du maître, de ses partenaires... Il faut accepter les courbatures, la douleur, la sueur, pendant des mois, des années !
    La pratique de l’Aïkido peut être dangereuse, aussi une stricte discipline est-elle nécessaire :

    - respect du
    TATAMI (tapis) que l'on salue en entrant et en sortant
    - respect des maîtres fondateurs, les O Sensei Takeda Sokaku et Ueshiba Morihei*, au travers du professeur que l'on salue au début et à la fin du cours
    - respect du partenaire que l'on salue avant et après l'entraînement
    - respect du cérémonial qui commence et achève le cours
    - silence pendant les explications que l'on écoute à genoux
    - silence pendant l'entraînement, car sans concentration, c'est du temps perdu.

    N'OUVRE LA BOUCHE QUE SI CE QUE TU AS À DIRE EST PLUS BEAU QUE LE SILENCE...

     Si tu refuses la discipline, si tu n'acceptes pas la directivité, si tu trouves le cérémonial ridicule, si tu ne peux pas t'empêcher de dire : « Oui, ça marche parce que je fais comme ça, mais si je fais comme ça...? », si tu n'admets pas que le maître sache tout et que tu ne saches rien, alors il est inutile que tu montes sur le tatami, reste chez toi à regarder la T.V., car l’Aïkido est d'abord et avant tout la VOIE DE L’HUMILITÉ.
    Le corps et la tenue doivent être parfaitement propres : ongles courts, mains et pieds soignés, kimono de rechange, JAMAIS FRIPÉ NI SOUILLÉ. La douche est bien entendu recommandée à la fin du cours, car elle ajoute à la sensation de bien-être que l'on éprouve à la fin d'un cours intensif.

    CELUI QUI VAINC LES HOMMES EST FORT. CELUI QUI SE VAINC LUI-MÊME EST RÉELLEMENT PUISSANT. (LAO TSEU, le TAO TE KING)

    Méditez cette parole vieille de 2500 ans avant de franchir la porte du Dojo. »


    Depuis des années, j'avais patiemment construit un édifice, le CERA haut-normand. Il fallait maintenant que je reconnaisse mes « disciples » et commencer à les former pour assurer la continuité de l’École. Je ne suis pas éternel et il faut longtemps pour préparer des successeurs. J'étais entouré de jeunes gens de bon niveau. Ils n'avaient pas été formés comme moi « au feu ».
    J'ai bénéficié et souffert de la vie de pionnier. Cette force acquise au combat est notre faiblesse. Nous sommes fragiles intérieurement, nous sommes assaillis par le doute, et nous sommes pressés de transmettre notre expérience, car nous savons que notre puissance est éphémère et que nous n'avons fait que délimiter l'emplacement des fondations d'un monde à bâtir.
    Le plus important de ces édifices en construction fut Bourdeny Aïki Kobudo. Le Dojo tout neuf avait vocation à devenir le Dojo central de la Haute-Normandie.
    Quarante-cinq adultes à l'ouverture. Quelques Bois-Guillaumais, Jean-Sébastien Cerdan, Éric Cazaillon et quelques cadres vinrent me rejoindre. Le précieux Bruno, le fidèle Jean-Marc... Et surtout, tous les cadres de la Ligue prirent rendez-vous le samedi après-midi de treize à seize heures, pour l'indispensable cours de Kobudo.
    Vingt-cinq enfants, mes trois gamins qui servaient de locomotives, et une tripotée de gosses que j'avais en classe et ne pouvaient pas lâcher d'une semelle leur maître préféré. Pas toujours facile, le cours des gamins, et je jouai beaucoup au gendarme.
    Je fus assisté pour ces cours par ma « fille prodigue », de retour après une longue absence. Jocelyne Jaillot, qui avait été un temps élève à Bois-Guillaume, avait connu une éclipse. Il y eut peut-être même un froid dans nos relations, et puis elle éprouva le besoin de revenir, mûrie, transformée, indispensable.
    Au premier contact, le petit Éric Cazaillon la trouva insupportable et se plaignit amèrement qu'elle soit inscrite à Saint-Léger-du-Bourg-Denis. Ils sont devenus depuis les meilleurs amis du monde et sont absolument inséparables.
    J'avais maintenu les cours du mardi et du jeudi de dix-neuf heures à vingt-et-une heures à Bois-Guillaume. J'avais créé à Saint-Léger-du-Bourg-Denis deux cours d'initiation de dix-neuf à vingt-et-une heures le mercredi et le vendredi, deux cours pour enfants le lundi de dix-sept heures trente à dix-neuf heures et le samedi de seize heures à dix-sept heures trente. Le cours de Kobudo et initiation au Kendo le samedi de treize à seize heures et, pour bien faire, un cours de perfectionnement le lundi soir, de dix-neuf à vingt-et-une heures et réservé aux cadres. Ajoutons à cela un stage national par mois dans la région parisienne et un autre stage mensuel dans la Ligue. Mes enfants étaient au collège. À part à l'occasion des deux cours d’Aïki qu'ils suivaient, je ne les voyais plus. Je ne me retrouvais à table avec eux que le dimanche, si je n'étais pas en stage...
    Il m'arriva de reprocher à un jeune cadre sa fréquentation irrégulière des cours du lundi et du samedi. « Tu sais, je m'entraîne deux fois par semaine à mon club. Je ne peux pas faire beaucoup plus. Je me dois à ma famille... ».
    Moi, j'avais le temps. Tout le monde me demandait plus et encore plus. Ma cellule familiale allait à vau-l'eau, mais il fallait que je donne. Et bien peu, oui bien peu, me le rendaient. C'est à cette époque que je devins amer, sec, intransigeant. Et je fis mien le concept d’École Traditionnelle, opposé à celui de Fédération. On est dévoué à l’École ou on n'est pas. C'est simple.
    Je me mis à travailler dur, à donner des cours sévères. Les élèves du lundi soir et du samedi commencèrent avec inquiétude à surveiller mon visage quand j'arrivais. Ils devinaient à un certain mutisme, à ma façon de serrer les mâchoires, que tout le monde allait être repris, réprimandé, et que les démonstrations techniques allaient ressembler à des corrections. Et souvent, j'arrivai avec une contracture de la mâchoire !
    C'est lors de l'un de ces cours que je fis revêtir successivement l'armure de Kendo à chacun des haut-gradés présents et leur expliquai ce qu'était un combat sans tricherie. Ce jour-là, d'un coup de pointe du Shinaï proprement porté à la gorge, Alain P. fut jeté au dehors, à travers les portes de sécurité qui s'ouvrirent brutalement sous le choc. Un peu plus tard, le grand Jean-Sébastien implora pitié à genoux.
    Patrick Pollet avait pris la présidence de la région 10. Il croyait beaucoup à sa mission, à l'œcuménisme d'une Fédération. Je devenais de plus en plus intransigeant et refusais tout contact avec ceux de l’Aïkido, décidant que, puisque nous pratiquions l’Aïkibudo, je n'avais à discuter qu'avec ceux qui suivaient la même Voie que moi. Il essayait de me prouver le bien-fondé d'une fédération sportive, prônait la camaraderie, le sport pour tous. Je lui répondais École, sélection, choix des disciples.
    Je refusai le prêt du Tatami au groupe Nocquet qui voulait organiser un stage à Rouen. Je ne les admettais pas dans mon Fief ! Je dégoûtai, dès leur première séance, des pratiquants d’Aïkido, disciples de Tamura ou de Nocquet, de passage dans la région, en leur imposant des postures très strictes, réclamant un maximum d'équilibre.
    Plusieurs profs de gym s'étaient inscrits à mon cours. La facilité avec laquelle j'exécutais les mouvements les plus complexes, selon leurs critères, les exaspérait. Ils ne comprenaient pas qu'eux, sportifs entraînés, athlétiques, aient des difficultés à effectuer des techniques qui me paraissaient si aisées, à moi, le gringalet. Ils ne savaient pas la hargne qui m'habitait.
    Le niveau s'élevait, sensiblement. Je ne tolérais pas la mollesse et quelques personnalités ne demandaient qu'à émerger.
    Je continuai à faire quelques démonstrations. Avec les fidèles de la première heure, Jean-Marc Fiess, Jacques Hébert, Bruno et Éric Lemercier, auxquels j'avais associé l'indispensable présence féminine en la personne de Catherine, nous donnâmes des spectacles de plus en plus techniques, serrant de plus en plus près l'aspect traditionnel des choses, liant intimement Aïkibudo et Kobudo.
    Je délaissai les trucs spectaculaires et découvris peu à peu que les choses vraies sont encore plus impressionnantes pour le public. Et plus que plaire, je tenais à impressionner.
    Une de nos démonstrations les plus mémorables se déroula un samedi soir à Pacy-sur-Eure. Sorte de Gala des Arts Martiaux, nous y partagions le spectacle avec un groupe de Taijutsu et le groupe de Kobudo d'Okinawa, dirigé par maître Shinen.
    Il fallut déterminer l'ordre de passage. Le plus célèbre, le groupe Shinen, eut les honneurs de la dernière prestation. Et on tira au sort pour savoir qui passerait en premier. Ce furent les spécialistes du Taijutsu.
    Nous fûmes ahuris. Ils présentèrent de mauvaises chutes, de mauvais dégagements, de mauvais Tai Sabaki, de mauvaises techniques, en fait ! Quasiment notre programme, mais mauvais, très mauvais. Même quelques mauvaises passes de Bokken. Et un commentaire aride, prétentieux, ennuyeux...
    Nous passions donc juste après. Passablement déconcentrés, nous avions difficilement retenu nos rires pendant leur exhibition. Je pris le micro et prévins le public que j'étais désolé, car ils allaient voir sensiblement la même chose, mais avec d'autres vêtements (Les techniciens du Taijutsu étaient en tenue de Karaté).
    Je présentai donc mes diverses séquences presque dans le même ordre que les autres, faisant quelques comparaisons au passage. Le public ne s'y trompa pas et nous ovationna à la fin de chaque séquence. Maître Shinen applaudissait très fort, les Taijutsuka nous regardaient, déconcertés, et leur chef de file faisait grise mine, d'autant plus que quelques-uns des siens applaudissaient à tout rompre.
    Quand ce fut fini, les Taijutsuka vinrent nous voir, étonnés, nous questionnèrent, ignorant tout de leur propre histoire. Mais leur chef de file nous tourna le dos.
    Maître Shinen empilait soigneusement des tuiles qu'il devait briser de ses poings nus. Quand il posa délicatement la dernière, elle se brisa toute seule comme un biscuit sec...
    Il prit un poireau, une carotte, non point pour faire un potage, mais pour les débiter en fines rondelles avec deux faucilles aiguisées comme des rasoirs. Puis il fit tourner ses deux outils au bout de chaînes avec une habileté diabolique, les faisant siffler au ras de ses oreilles.
    Jolis numéros que ceux du groupe Shinen. Des professionnels. Mais un peu de cirque, aussi. On s'éloigne de la Tradition Martiale.
    Alain Floquet était délégué par l'IMAF et avait titre de responsable européen pour l’Aïkido. Il nous avait déjà sollicités au Temple-sur-Lot et nous sautâmes le pas à la rentrée. Je remplis, comme tous les cadres du CERA, une fiche d'inscription à laquelle je joignis un gros chèque destiné à valider mon 4ème dan en haut-lieu.
    En échange, je reçus un superbe Budo Passeport. Des diplômes devaient être remis lors d'une cérémonie officielle à Paris. C'était un mardi soir, pas question que j'y aille. C'est ainsi que mon beau diplôme de 4ème dan de l'IMAF fut perdu...
    Je partis chercher un peu de sérénité début juillet en Haute-Maurienne. Le stage du Temple-sur-Lot ne débutant que le 20 juillet, j'avais largement le temps de me purifier à la lumière des glaciers... J'ai bien failli, cette année-là, ne jamais en revenir, car à la mi-juillet une fantastique tempête de neige s'abattit sur la région et, pour la première fois, j'arrivai en retard au stage.

    Lundi 20 Juillet 1981. La fraîcheur matinale n'est vraiment pas de saison. Soixante-dix personnes ouvrent le stage dirigé comme tous les ans, par maître Alain Floquet, 7ème dan Kyoshi.
    À la gauche du maître, les techniciens fédéraux et nationaux. Au bout du rang, le plus près du maître, une place semble vide. La maître exprime une silencieuse inquiétude.
    Premiers échauffements. Travail sur les éducatifs originaux de notre école. Le thème sera ce jour-là le Te Hodoki. Ce type d'éducatif, mobilisant une forte énergie, amène les pratiquants à utiliser leur corps en fonction des réactions de l'adversaire.
    Forme de base directe, forme en déséquilibrant l'adversaire sur son avant pour l'entraîner dans un demi-cercle, forme avec une réaction de l'adversaire vers le haut, obligeant ainsi à abandonner le bras saisi et à mobiliser l'ensemble du corps pour se dégager.
    Cette progression permet d'acquérir des formes de corps réalistes, où l'on n'a pas à tenir compte de la complaisance de l'adversaire pour porter une technique. On passe ainsi insensiblement d'un travail dur et d'apparence statique à un travail évolutif total, mobilisant l'ensemble du corps dans un Irimi complet, projetant l'adversaire sans trucage et sans gesticulation inutile. De la pureté du geste naît la satisfaction esthétique.
    Dix heures trente. Second cours. La place la plus proche du maître est toujours vide. Le maître exprime son inquiétude à haute voix. Certains craignent l'accident.
    Le cours continue avec la perception des sensations. Perception au moment de l'attaque, avec esquive en Nagashi. Perception simultanée de l'attaque et de la réaction. Perception si fine de l'intention d'attaque que la défense peut faire penser à une agression.
    Dix-sept heures. La chaleur de l'après-midi a envahi le Dojo. C'est le cours de Kobudo. Notre école est la seule à inclure dans son enseignement les Kata de Kenjutsu, de Bojutsu, de Naginatajutsu et de Iai Do du Katori Shinto Ryu, dont Mochizuki Shi Han est un des plus haut gradés.
    Suburi, Kata simplifiés, Kumitachi alternent de façon à acquérir insensiblement la forme de corps qui permet de s'adapter à tous les Arts Martiaux et de comprendre les Kata supérieurs.
    Dix-huit heures trente. Le suspens angoissant est enfin levé. Votre serviteur, disciple aimé de maître Floquet, vient d'arriver. Les raisons de vingt-quatre heures de retard ? La neige ! Et oui, en plein mois de juillet, un mètre cinquante de neige au sommet de l'Iseran, la voiture couverte de neige dans le village de Bessans, les riches fleurs d'alpages enrobées de blanc dans l'éclat des phares... Le Puy Mary, en Auvergne, où se perdent des enfants... Mais me voilà, bravant les éléments, pour servir mon maître.


    C'est cette année-là que je commençai à réellement jouer mon rôle d'assistant. Pendant qu'Alain dirigeait le cours des ceintures noires, je m'occupais des Kyu avec Monmon, parfois rejoint par Alain Roinel ou Lionel Lefranc. Je suis ainsi devenu, au cours des années, la providence des débutants et fus pour quelques jours le maître attentif et vénéré de Laura la philosophe, experte dans la préparation du thé à l'orange, de Corinne perdue dans un songe éveillé, de Marc, qui m'est reconnaissant de lui avoir fait vaincre sa peur des chutes, de ce monsieur à qui j'ai patiemment appris Itsutsu no Kata, et de tant d'autres... On me trouvait gentil, patient, compétent, rien de tel pour me faire fondre et obtenir de moi tout ce qu'on veut. Je n'ai jamais résisté à une manifestation d'affection. Et j'aime tant être utile !

    Comme l'année précédente, il y eut d'inévitables conflits avec les judokas. Il y avait en particulier Manolo, un farouche Ibère, fier de son 1er dan et de son bronzage. Il passait de longues heures aux barres de musculation, à faire rouler ses muscles, espérant attirer l'attention de la gent féminine. Et bavard, Manolo. Et vantard !

    « Ma qué ! Yé souis sour qué oune 3ème dan dé l’Aïkido francésé qué il est incapable dé plier lé poignet dé oune prémière dan de youdo castellano ! »

    Le maître Leberre, le professeur de Judo, transmit l'information du matamore à maître Floquet qui fut intrigué.

    « Morbleu ! Ne serait-ce point là un défi, dans la plus pure tradition des Écoles Traditionnelles ? Qu'on s'en aille me quérir un 3ème dan ! »

    Le seul 3ème dan du stage, Lionel Lefranc, étant introuvable, probablement caché derrière des caisses de bière, il fallut se rabattre sur un 2ème dan. Paul-Patrick Harmant fut investi de l'insigne honneur de représenter l’École.
    On alla chercher Manolo qui protesta, probablement parce qu'il jugeait indigne d'être opposé à un simple 2ème dan, mais on n'avait pas mieux à lui offrir. Il paraît qu'il murmurait : « Ma qué ! Yo y ma granda gueula ! », ce qui est de l'espagnol et que je ne saurais traduire.
    Or donc, le duel commença. Manolo saisit Paul-Patrick au revers et Paul-Patrick devait vérifier s'il était capable de plier le poignet de Manolo.
    Pauvre Manolo ! Il se prit pendant quelques secondes pour un de ces moulins à vent de la belle province de la Mancha ! Paul-Patrick fut surpris et déçu de rencontrer si peu de résistance. Il craignit un instant de n'avoir pas bien défendu l'honneur de l’École, mais qu'il soit rassuré, il fut digne d'éloges.
    Quant à Manolo, il s'en fut, vaincu. Convaincu ? Que nenni, il continua à faire rouler ses pectoraux devant les barres de musculation et à ramener sa granda gueula, mais en espagnol, cette fois-ci, sait-on jamais, quelquefois qu'on le comprenne...
    Enfin, avec la famille Roinel, nous partîmes faire un très intense stage de Do-Do. Le mauvais esprit qui m'avait soufflé CERA 2020 l'an passé me glissa l'idée d'un canular. J'avais déjà commis une tentative de réhabilitation de Happoken Kata, et nombreux étaient ceux qui y avaient cru. Je conçus cette fois-ci de décrire le Kata, dans son sens global, de l'intérieur, une vision mystique de la pratique, mélangeant un fatras d'idées reçues accommodées à la sauce ésotérique. Il en sortit un texte intitulé « Le Kata, Son Contenu » qui fut publié dans la revue FFAK Info.
    Il eut beaucoup de succès auprès des amateurs de révélations. Je l'oubliai vite, pourtant il devait resurgir brutalement trois ans plus tard et me faire réfléchir sur la duplicité de certaines personnes. Mais ceci est une autre histoire et, en attendant, je vous le livre In Extenso.

    * Et oui, toujours le même problème : nous étions totalement ignorants de notre histoire, nous croyions que notre Art était issu de celui que pratiquait Morihei Ueshiba dans les années 30... 

    À suivre

    80 balais... âge canonique

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    7e dan FIAB 2011
    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

    80 balais... âge canonique

     

     

     

    Oublie tes peines et pense à aimer
    あなたの悩みを忘れて、愛について考える
    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    80 balais... âge canonique

    mort-de-rire

     

     

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