D'où venons-nous ?

 

Cet article, qui vient clore la saison 2011/2012, fait suite à Qui sommes-nous ? que j’avais publié pour l’inaugurer.

 

« Dominique chine...

- Non, Sensei, Dominique Japon !

- Allons, Philippe, ne dis pas de bêtises, sinon ce soir, tu vas te faire tirer les oreilles par Xavier.

- Même pas mal ! Alors, Sensei, Dominique, c’est un Chinois ?

- Non, Philippe, c’est un chineur.

- Un chineur ???

- Oui, Philippe, du verbe chiner, ça veut dire qu’il aime regarder ce que proposent les brocanteurs au marché aux puces et qu’il lui arrive de dénicher des objets anciens auxquels il trouve de la valeur.

- Sensei ?

- Philippe ?

- Si vous pouvez dire « Dominique chine », est-ce que je peux dire « Dominique jappe... »

- Ça suffit comme ça, tu vas faire 10 Itsutsu no Tachi avec Xavier !

- Oh non ! Vénérable Sensei ! Pas ça, vénéré Sensei ! Pas avec Xavier ! Il vise les doigts ! »

 « Viens jouer à Itsutsu avec moi, mon Phiphi... »

C’est, vous n’en doutez pas, je l’espère, une conversation totalement imaginaire avec Philippe que je ne conçois pas débitant des stupidités à un rythme aussi effréné.

Il n’empêche qu’il soit véridique que Dominique chine chez les bouquinistes et qu’il ait la courtoisie de me faire partager ses trouvailles quand elles correspondent à un intérêt commun.

C’est ainsi qu’il me permit de lire un très ancien et très intéressant ouvrage intitulé Européens & Japonais écrit par un jésuite en 1585.

Sa dernière trouvaille n’est rien de moins qu’une merveille car elle représente le Graal de tous les Aïkibudokas, elle répond à toutes les questions que nous nous posons, en un mot comme en cent, elle nous apprend d’où nous venons !

Ce document, daté de 1905 ou 1906,  nous initie aux secrets d’un Art ancien, merveilleux mais totalement inconnu et qui nous « parle » par sa modernité.

Ce petit chef-d’œuvre ne fut jamais enregistré mais j’ai pu m’en procurer l’accompagnement au piano :

Notre Art fut célébré comme il se doit par les troubadours, trouvères et autres ménestrels de l’époque. Je vous convie à écouter ces hymnes gravés dans la cire des rouleaux en ces temps archaïques où nul n’avait connaissance du mp3 !

Dranem :

Bruant :

Jeunes professeurs et même vous, enseignants chevronnés, toujours en quête de conseils pédagogiques ou de références techniques, j’ai l’honneur de vous dire que je m’incline devant mon éminent prédécesseur. Vous n’aurez dorénavant plus besoin de mes conseils avisés et non moins experts.

Quoi qu’il m’en coûtât, je ne pouvais vous dissimuler cette source de savoir, je ne pouvais la garder par- devers moi pour maintenir l’emprise de celui qui sait sur ceux qui sont en quête de connaissance.

C’est également pour cette raison que je vais vous dévoiler quelques techniques demeurées secrètes et qui sont à l’origine fondamentale de notre Art. Vous noterez que les 3 premières sont démontrées par un vieux monsieur un peu chauve, à moustache et à lunettes... Quelle longévité.

ITATAPE OKIKI		UYUYU BIBI JIME
	FALEPA MATAKE

Cette dernière série date du temps où le troufion moyen s’en allait, la fleur au fusil, défendre les intérêts des financiers réfugiés sous un ciel étranger.

Suivent 2 documents révélateurs de l’état d’esprit studieux et enthousiaste qui régnait à la belle époque :

 

Merci Dominique, votre cadeau m’honore mais sachez qu’il m’a conduit à me livrer à des supputations plutôt sujettes à caution et que cela risque de me condamner à m’infliger un seppuku intellectuel !

Bonnes vacances ! Avez-vous pensé à vous inscrire au stage du Temple sur Lot ?

Il est encore temps...