Toujours plus haut…

PROMOTION

À l’issue du séminaire Européen des directeurs de Shibu de Katori Shinto Ryu-SUGINO dojo, qui s’est déroulé dans le Dojo de Vélizy-Villacoublay du 29 mai au 1^er juin 2014 , Me SUGINO Yukihiro a remis à Me Alain FLOQUET le grade de 8^ème Dan et à Me Daniel Dubreuil, le grade de 7^ème dan.

in http://fksr.fr/ site officiel de la FKSR

INTRODUCTION

En juillet 1971, de retour d’un stage de 2 semaines à Beauvallon, auquel je m’étais inscrit après avoir fait la connaissance du très jeune Maître Alain Floquet, j’avais noté : « Notre directeur technique n'avait aucun sens de la publicité et c'était fort dommage, car s'il débordait d'idées, il semblait incapable de les concrétiser. Les petits profs de province allaient avoir du pain sur la planche. »

C’est historique. Notre École ne sait toujours pas mettre en valeur ses grands événements. La nouvelle de ces 2 belles promotions s’est un peu répandue sur Facebook... au départ de la Russie avant d’être reprise par le Québec, la France, la Belgique.

DIVAGATION

Il a encore été moins communiqué sur l’enregistrement du 7^e dan d’Aïkibudo de Daniel Dubreuil (encore lui ? Il est énervant !) le 13 décembre 2013. « Grade administratif ! », grommelle-t-il. En fait, son plaisir est gâché par le fait que ses Senpaï (先輩), Sensei Royo et moi-même, Sensei Dd, nous avons une fois de plus été méprisés par les instances officielles et que notre reconnaissance administrative risque fort d’être repoussée aux calendes grecques...
« Raison politique ! », m’a dit mon ami Jean-Marc qui semble savoir de quoi il parle. Je pensais qu’il se trompait car le règlement officiel définit clairement le « sens et niveau du nanadan 七 段 » : «  L'Être se débarrasse de ses obscurcissements et apparaît sous sa vraie nature ; il manifeste son vrai soi. Libre de tout attachement il éprouve la joie de vivre ici et maintenant. » Tous à poil ! Ici et maintenant ! C’est tellement beau, on en pleurerait. Finalement, c’est quand même obscur ; les durcissements, je connais, mais les obscurcissements de l’Être ? Je ne peux tout de même pas suspecter Sensei DD de correspondre à cette définition.
Par contre, en ce qui me concerne, modeste 6^e dan administratif, le « sens et niveau du rokkudan  六 段 » spécifie que « la technique est brillante, le mouvement est fluide et puissant. Il doit s’imposer comme une évidence à celui qui regarde. La puissance et la disponibilité physique comme la limpidité du mental s’unissent sans ambiguïté et s’expriment aussi dans la vie quotidienne. » C’est tout à fait moi, ça !

DIGRESSION

Ce n’est pas bien de se moquer, surtout quand c’est facile, encore que, comme le disait un très grand sage : « À vaincre sans gloire, on triomphe sans péril » ce qui, après tout, est le but recherché.
Revenons plutôt à nos 2 nouveaux promus. Je suis très fier parce que je les ai connus tout petits : les voilà immortalisés au stage de Tarbes, en 1977. En fait, ils ne sont pas vraiment tout petits, seulement beaucoup plus jeunes.

Le playboy au premier plan, arborant fine moustache et fière barbichette est notre bon Sensei, à la chevelure dense et très seyante en ces temps anciens.
Le préado coiffé comme Mireille Mathieu, affublé de grosses lunettes n’est autre que notre cher Sensei DD.
Au 4^ème rang, ce grand et beau jeune homme en tenue de Kobudo, longue moustache, longue chevelure et longues rouflaquettes, vestiges de sa période hippie, mais oui, c’est votre serviteur, Sensei Dd pour les intimes.
Et au dernier plan, arborant une silhouette intemporelle au chef déjà fièrement coiffé d’un front lumineux, c’est bien ce gueux, le révérend Sensei Roinel.

 Le futur Sensei DD (à ne pas confondre avec le vénérable Sensei Dd) était déjà habité d’une intense ardeur juvénile qu’il n’a jamais démentie, faut-il le préciser ?

Les mêmes, 2 ans plus tard. Mais si, je vous l’assure, le préado à lunettes, entre 2 moustachus, est bien Sensei DD. Il arborait une nouvelle coupe de cheveux, plus virile, et s’entraînait à tout instant au Kiaï.
Pour ne pas faire d’erreur, notez à partir de la gauche : Sensei Floquet, Sensei DD, Sensei Dd, Sensei Roinel et Sensei Royo.
Et tels qu’imaginés l’année suivante, en 1980, par votre serviteur :

Quand le stage de 1980 fut terminé, les familles Roinel et Tellier s'en furent en Dordogne s’abandonner à la béatitude d'un stage de Dōdō dans un camping très calme, au milieu d'une forêt.
Élevé dans un milieu très moqueur et possédant parmi mes nombreux talents, une certaine habileté au dessin, j’ai acquis un sens certain de la caricature. À l’issue d'une sieste, Alain Roinel me mit au défi de caricaturer les cadres du CERA.
Je me défile toujours quand on me provoque, je ne réagis qu'après une longue réflexion et quand je suis certain de réussir. Ce n'est que rentré chez moi que je sortis une feuille de vélin 240 g au format A3, mes crayons, mes plumes, mon encre de Chine, m'attaquai au problème et réalisai CERA HORIZON 2020.
Je le soumis au maître, lui demandai ce qu'il en pensait. Le maître n’ayant aucun sens de l'humour, il me le confisqua. Non, en fait, dans le premier numéro de la saison 80/81 de la revue FFAK INFO, mon dessin figurait à la place d'honneur, en 3ème de couverture.
C’est vrai que, 34 ans plus tard, on peut penser que j’avais un talent de visionnaire même si la liste des Kodansha est plus réduite que je ne l’envisageais. De plus, Sensei DD ne porte plus de lunettes et j’ai rasé ma moustache.
L’original a été perdu. Je l’ai reconstitué en scannant la revue pour réaliser plusieurs versions rehaussés à l’encre, au crayon, au trait ou ombré.

ÉVOLUTION

Sept ans plus tard, Sensei DD a renoncé à ses lunettes.

L’année suivante, en Normandie. Nous avons toujours une belle chevelure noire. Je renonce parfois à mes lunettes.   

CONCLUSION

Un moment de recherche de zénitude. Daniel manque encore de concentration. Not’ bon Sensei est évidemment parfait et porte désormais des lunettes. Je suis entre les deux...

6^e dan 2F3A 1991

7^e dan FIAB 2011

2^e dan FKSR 1986

A.照り絵 / 七段 教士 

Oublie tes peines et pense à aimer

あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru