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    La fiche pédagogique présentée pour ce premier cours, comme toutes les autres, représente une configuration idéale rédigée à destination des cadres, des enseignants censés maîtriser la technique. En fait, son contenu serait à développer sur plusieurs séances pour l’ensemble des pratiquants.

    Après un bref contrôle de la connaissance et de la maîtrise des Ukemi et des Tai Sabaki sous forme d’un travail en ligne, le déroulement du cours s’est essentiellement effectué autour de O Irimi sur l’attaque Yokomen Uchi avec quelques exercices sur Tsuki Chudan.

    En fait, il m’a fallu essentiellement reprendre individuellement des concepts élémentaires  et apporter des précisions sur les connaissances de base :

     

    -      posture de garde : les appuis, flexion de la jambe avant, tonicité de la jambe arrière, sens de la verticalité, rôle du regard

    -      les bras, les épaules : la garde de base Chudan no Kamae, souplesse et tonicité de la ceinture scapulaire, effectuer le mouvement avant de chercher à saisir, maintenir la tonicité des bras et la fermeté de la saisie jusqu’à la fin de l’exécution de la technique proprement dite

    -      perception de l’environnement, maîtrise de l’espace, vigilance, rôle du regard (encore !)

    -      vigilance, conscience de sa responsabilité vis-à-vis des autres pratiquants

     

    Quels conseils à donner après ce premier cours :

    1)      être présent, disponible, attentif à tout ce qui se déroule sur le tatami

    2)    être en bonne condition physique (j’ai beaucoup insisté ci-dessus sur la tonicité)

     

    Il ne devrait pas y avoir d’accident dû à de l’inattention ou à de la maladresse. Blesser un partenaire par « indifférence » me paraît inexcusable. Un Art Martial n’est pas une activité individuelle ni même de couple, c’est une activité collective au cours de laquelle, même si on est concentré sur sa propre pratique, on se doit d’être conscient de la présence et de l’activité de tous les autres.

    Mobilité, fluidité, vigilance, volonté, détermination, fermeté, précision. Tonicité ! Répéter et répéter l’exercice à son propre rythme jusqu’à obtenir la sensation convenable. Pas de performance à accomplir, de record à battre. On n’est pas jugé sur la vitesse d’exécution. On n’est pas jugé, tout simplement.

    La confiance et l’attention sont indispensables pour ne pas se trouver déstabilisé par un exercice inattendu. S’il faut s’appuyer sur l’acquisition de mécanismes pour asseoir les bases de la pratique, il faut ensuite briser ces mécanismes, les routines, pour devenir capable de s’adapter à une infinité de situations où l’imprévu ne l’est plus puisqu’il n’y a rien à prévoir, simplement s’adapter…

    En conclusion, voilà un groupe jeune, sympathique, attachant, qui a la fougue, les attentes de la jeunesse. Les jeunes pratiquants sont pressés et il leur faudra faire preuve de beaucoup de patience. Il leur reste de longues années à vivre et à progresser. Nous autres, Kodansha des origines, notre vie s’est tellement allongée qu’elle devient trop courte !

     

     

     






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