• Ça s'est passé il y a 50 ans (après)

     

    SOUS LE SIGNE DE L’AMITIÉ ET DE L'HARMONIE MENTALE

     Ça s'est passé il y a 50 ans (après)

     

     

     

     


     

     

    « La section Aïkido de l'Amicale de Malaunay organise, le samedi 12 juin à partir de quatorze heures trente et le dimanche 13 juin dans la matinée, à la salle des sports de Malaunay, un grand stage d’Aïkido Mochizuki dirigé par le maître Alain Floquet, 5ème dan, directeur technique du groupe Mochizuki à l'échelon national.
    Ce stage exceptionnel, gratuit, sera ouvert à tous les licenciés en Aïkido. Les judokas et karatékas intéressés par l’Aïkido sont cordialement invités à venir s'initier et seront accueillis dans la limite des places
    disponibles.... »

    Et le samedi 12 juin 1971, à onze heures trente, monsieur Floquet, muni d'un plan détaillé que je lui avais fourni le samedi précédent, arriva au 7 rue de l’Église à Saint-Léger-du-Bourg-Denis, au volant de sa coccinelle Wolkswagen verte.
    Il n'est certes pas courant de voir un 5ème dan jouer avec un petit chien et deux enfants en bas âge, c'est du moins ce que je croyais, moi qui, encore émerveillé d'avoir reçu le droit de revêtir le hakama bleu nuit, privilège des titulaires d'un grade dan, croyais que ce niveau était exceptionnel et réservé à des êtres exceptionnels... Ce fut pourtant le spectacle qui me fut offert en prélude au premier stage d’Aïkido Mochizuki de la ville de Malaunay.
    Cent soixante mètres carrés de tatami avaient été rassemblés dans le gymnase.
    Que la paille fut donc dure à nos reins fragiles, surtout quand nous essayâmes les chutes planantes à la mode Floquet : prenez un bon élan, faites un bond horizontal le plus haut possible au-dessus du sol en cambrant le cou, dès que vous amorcez la descente, rentrez la tête... Bien entraîné, il est facile de sauter ainsi par-dessus sept ou huit partenaires allongés côte à côte, et nous n'allions pas tarder à devenir des spécialistes de ce genre d'acrobaties.
    Stage vigoureux, ouvert, coopératif, sous le signe de la compréhension. Malaunay, Rouen, Caudebec-en-Caux s'étaient réunis et, peut-être, retrouvés.
    L’Aïkido Mochizuki, nous le savions déjà, notre directeur technique nous le confirma, est avant tout un état mental. Ceux qui restent avec nous le savent intuitivement, ils ont trouvé près de nous le support qu'ils cherchaient, et notre responsabilité est grande.
    La « famille » de l’École Mochizuki se rassembla le soir autour d'un joyeux repas, puisque ce genre de repas, dans nos mémoires, est toujours joyeux, même si l'anarchiste que j'étais apprit qu'il était l'ami de royalistes ! Ce fut l'occasion d'une polémique irrésistible avec un fervent cégétiste.
    En fait d'anarchie, j'ai surtout le goût des situations emberlificotées et je pris un grand plaisir à verser régulièrement de l'huile sur le feu. Les royalistes avaient plus d'humour que le cégétiste. Cela ne nous étonne plus aujourd'hui, ce soir-là, ce fut le germe d'une révélation.
    Un climat s'instaura, celui qui naît chaque fois que des hommes unis de pensée s'assoient à la même table. Les cœurs s'ouvrent. Des liens ténus se tissent de l'un à l'autre, infiniment fragiles, prompts à se sublimer au premier soleil.
    Les feux de la Saint Jean, le soleil déjà chaud à notre coucher, une matinée sportive et courbaturée... Cadeau rituel : Guy Collet offrit au maître une bouteille de vieux calva. Il faisait chaud. La coccinelle verte cahotait. La bouteille de vieux calva se brisa. Le maître arriva chez lui pompette !

    Ça s'est passé il y a 50 ans (après)







     

     

     

     

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    7e dan FIAB 2011
    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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