• Bilan du cours du 6 février 2008

     

    Le fil conducteur de ce cours est d’amener les élèves à percevoir la sensation du Wa no Seishin au sein de techniques bien adaptées. Ensuite, la pratique de quelques Wa no Seishin doit faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’une simple chorégraphie ou d’un jeu agréable entre deux ou plusieurs partenaires mais de l’utilisation spontanée et fluide des grands principes fondamentaux, notamment l’intention et la détermination. J’insiste sur la notion d’intention parce c’est ce qui semble le plus manquer aux jeunes pratiquants. Qu’il s’agisse de saisies ou d’atémis, les attaques ne sont portées qu’en apparence, sans l’intention de toucher, voire de blesser qui devrait être l’intention par définition. Sans intention, il n’y a que gesticulation. Le rôle de Uke est donc essentiel car ce n’est qu’au travers de cette intention que Tori peut faire preuve de détermination. Ces points théoriques, qui portent sur des considérations pragmatiques, peuvent paraître totalement abstraits sinon ésotériques tant que les bases ne sont pas acquises. Te Hodoki, Tai Sabaki, sensation et sens de la distance. À revoir et à répéter sans cesse comme n’importe quel musicien répète quotidiennement ses gammes et ses arpèges, même quand il peut être qualifié de virtuose. En bref, ce cours a pu sembler difficile au public en présence, les entrées ne leur paraissant pas conventionnelles (et encore moins convenues !). J’ai pu toutefois aborder l’ensemble de l’approche technique, il restera à voir la partie spécifiquement Wa no Seishin. Peut-être que c’est ma vision trop réaliste (intention, détermination, esprit de décision, j’insiste lourdement) du Wa no Seishin et du concept de mouvement qui rendent leur appréhension difficile. Je vais y réfléchir...


     

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