• À propos du cours du 9 mai...

       À propos du cours du 9 mai...

    ou un échange de courriels entre un Maître et son disciple… 

    Je viens de lire le cours du 9 mai... c'est comme si j'y étais ! Je le
    connais par cœur !
    Il serait rigolo de varier les gardes... vous partez en garde inversée...
    mais si on part dans la même garde, sur le Shomen Uchi, on peut rentrer en
    O Irimi... on retrouve alors la forme kata du Kihon Nidan. Si on recule pour
    esquiver, on peut faire un Nagashi arrière (difficile mais très
    intéressant). Dès lors, selon l'angle du pivot une multitude de possibilités
    s'offrent. Par exemple, si on se retrouve à l'intérieur, Uke attaquera Omote
    et on peut rentrer Mae Hiki Otoshi en esquivant en Hiraki (comme dans le Tai
    Sabaki no kata). Si on se retrouve à l'extérieur, on peut entrer des formes
    un peu plus directes sur Ura Yokomen (Hachi Mawashi ou Koshi Nage).
    On peut demander aussi à Uke de changer l'arme de main de telle sorte qu'il
    peut, par exemple, attaquer Ura Yokomen à droite ou Omote à gauche... On
    sort du kata, mais ça fait travailler la cohérence du mouvement, y compris
    pour Uke. Il y a en réalité une infinité de scénarios. C'est vraiment
    rigolo.
    Christophe.

    Bien sûr que tu le connais par cœur, ce cours, c'est un des classiques de mon "projet pédagogique" qui a été initialisé il y a plus de 20 ans, expérimenté, développé avec et pour quelques très bons pratiquants... Et tes propositions sont dans le droit fil de ma conception du projet : à partir d'un concept, construire des scénarios qui permettent d'explorer tous les points de vue de ce concept et de le réinsérer dans le concept plus vaste du mouvement. L'exposé de mon cours mensuel ne propose qu'une vue très réductrice du projet. Limitation due au temps, chaque cours représenterait le thème d'un stage... Limitation due aux compétences des pratiquants, je suis obligé de remettre à niveau des notions basiques : le Tanto no Kata n'est pas le kata du goupillon ni le Tambo no Kata, il s'agit de couper avec toute la puissance du corps (intention, sensation, esprit de décision...). Dans le cadre de 2 heures de cours, il faut faire des concessions de façon à ce que les stagiaires ne repartent pas frustrés... Me permettrais-tu d'utiliser ton message en complément à mon bilan du cours du 9 mai ? Soit en l'ajoutant à l'article, soit en créant un nouvel article "À propos du cours du 9 mai"... Je laisserais le texte tel qu'il est. Ça pourrait peut-être inspirer d'autres pédagogues ? Bisous et à bientôt. André.  

    Oui, tout à fait mais dans ce cas, il faut que je précise un peu mes propos, mon idée étant que le Tanto no Kata est un enchaînement codifié et que le scénario envisagé s'inscrit dans le kata (enfin me semble-t-il).  On peut varier les scénarios d'une part en changeant le positionnement de Tori, puis, dans un second temps, en modifiant les attaques d'Uke, attaques qui doivent néanmoins rester cohérentes par rapport à son placement par rapport à Tori. On peut dès lors faire travailler les élèves à deux sur la découverte à deux du sens du mouvement et de l'adaptation. C'est ce que fait également notr' bon Maître, me semble-t-il, lorsqu'il fait travailler le Tsuki Uchi no kata en Kumi Kata. Ce serait effectivement un projet de stage fort intéressant : pour en avoir longuement discuté avec le Maître, le premier dan ne sait rien : il sait juste restituer ce qu'on lui a montré en respectant plus ou moins une forme (plutôt plus que moins) qui est celle de l'Aïkibudo. Le programme du 2e dan est extrêmement chargé... il serait intéressant d'en revoir les ambitions (en terme de contenu) mais d'insister, par contre, sur le sens de l'adaptation et du mouvement pour Tori et Uke. Il y a un article à faire là-dessus, un peu comme celui que j'avais fait sur le premier dan, et votre séance (dans un premier temps) et mes prolongements (dans un second) pourraient proposer des pistes de travail. Ça vous dit ? Christophe.

    Et vous, fidèles lecteurs ?              

     

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