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    Il ne faut jamais faire de confidences, cela abîme les sentiments. (Raymond Queneau)

    Bilan du cours du 2 décembre 2015

    Puisque je vous le dis. Nous y sommes abonnés. Ce soir, j’ai encore 10 élèves en face de moi. Stéphane est de retour mais Franck n’est pas là... Il va falloir que je consulte une Pythie versée en numérologie ! Qu’importe, je suis de bonne humeur. En arrivant, alors que je me dirigeais vers le vestiaire, une jeune femme, qui sortait du cours de gym, me regarde, un sourire illumine son visage, « Monsieur Tellier ! » s’écrie-t-elle. Et la question attendue fuse : « Vous ne me reconnaissez pas ? C’est vrai que ça fait 29 ans... ». Elle me dit son nom, ça ne me dit rien. Grand moment de solitude, je n’ai pas le droit de la décevoir. Et puis ça y est, je revois une petite fille très sage, plutôt timide : « Je ne suis toujours pas très grande », s’amuse-t-elle. Elle déborde de souvenirs, cette année-là fut fertile en grands moments. Mélanie et Stéphanie, qui entrent à ce moment, nous regardent d’un œil suspicieux...

    Il faut presque toujours un coup de folie pour bâtir un destin. (Marguerite Yourcenar)

    Je confie à Jeannot le soin de diriger un échauffement classique, suivi de quelques roulades et de l’éducatif O Irimi Chudan puis Jodan avec coup de coude dans le dos.

    Harold cafouille

    Sébastien n’hésite pas.

    J'insiste sur l'action du bras à l'entrée. On observe 3 erreurs : soit Tori effectue une sorte de Shinogi, soit il entre en levant le bras comme pour esquiver Shomen Uchi, soit il entre en écartant le bras de Uke. À chaque fois, il se met en danger en créant une ouverture.
    Je rappelle que Tori entre bras tendu au niveau du coude de Uke, paume dirigée vers l'intérieur. La rotation de sa main, éventuellement accompagnée d'une rotation du bassin, permet de dévier le bras de Uke.


    Les meilleurs enseignants sont ceux qui vous disent où regarder, mais ne vous disent pas ce qu'il faut voir. (Alexandra K. Trenfor)

    Bilan du cours du 2 décembre 2015
    L’exercice en ligne, debout, évolue vers l’exercice de canalisation, avec genou au sol. Ces exercices sont censés être pratiqués à chaque cours, en fin d’échauffement, ils sont les plus aptes à apporter le sens de l’esquive puis celui de la canalisation. Ce sont nos arpèges qui apporteront l’aisance puis la virtuosité qui permettra d’interpréter de grandes mélodies avant d’être capable d’improviser.

    Stéphanie tâtonne et Harold se libère


    Sachez écouter. Malheur à celui qui, sans la ramasser, laisse tomber une parole d'or de la bouche d'autrui. (Jules Renard)

    Je mets Guillaume en face de Jeannot. Consignes pour l’exercice à mettre au point : les 2 partenaires se placent en garde opposée. Guillaume attaque Tsuki Jodan, Jeannot entre O Irimi extérieur et canalise. Il se lève en reculant le pied avant, Guillaume se place comme précédemment : ils sont en même garde. Guillaume attaque Tsuki Jodan, Jeannot doit entrer O Irimi intérieur en effectuant le même mouvement que précédemment.
    C’est là qu’une difficulté apparaît : Guillaume est mal placé pour chuter. Jeannot comprend qu’il doit bien entrer « dans l’axe » mais Guillaume ne roule pas, il est jeté... J’explique que c’est le bras de Tori qui indique à Uke la direction de sa chute. Jeannot - et d’autres - ont pris l’habitude de contrôler le bras de Uke avec les 2 mains pour l’entraîner. Uke suivant le bras de Tori, il est jeté sur le côté au lieu de rouler vers l’avant.

    Jeannot n’a pas encore le contrôle de son bras libre, même s’il n’enferme plus le bras de Guillaume.


    Gardez toujours quelque chose à craindre, exactement comme vous gardez quelque chose à aimer. (Margaret Mitchell)

    Bilan du cours du 2 décembre 2015
    L’esquive de Tsuki Jodan par l’intérieur répond à des gestes techniques précis. Tori entre « dans l’axe », à distance de sécurité pendant que sa main intérieure canalise l’attaque au niveau de poignet. La main extérieure vient saisir le poignet de Uke par-dessous et accroît le déséquilibre pendant le second temps de O Irimi. L’autre main est alors libre de se placer en fonction de la technique recherchée.
    Ce sera Tenbin Nage (天秤, balance et 投げ, projection).
    À l’origine, la main entre sous le coude en supination et le bras glisse en effectuant une rotation pour provoquer une clé de coude. Aujourd’hui, le bras entre sous l’aisselle en effectuant la même rotation puis la main qui tient le poignet « verrouille » en baissant le bras tenu. Une poussée provoque la chute de Uke.

    Un peu trop de précipitation, si l’entrée est bien faite, Tori peut prendre son temps (tout est relatif...)


    L'homme n'est pas entièrement coupable car il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. (Albert Camus)

    Tori effectue la même entrée mais son bras libre se place latéralement pour monter chercher le revers de Uke le plus haut possible. Il verrouille le bras de Uke en plaçant la main sur sa hanche. Il obtient une forme de Kannuki Hikitate ( verrou, 引立 contraindre (?))

    Le placement de la clé n’est pas confortable parce que Jeannot oublie de glisser le pied intérieur devant Guillaume en plaçant sa main sous le revers.


    C'est avoir tort que d'avoir raison trop tôt. (Marguerite Yourcenar)

    Bilan du cours du 2 décembre 2015

    Seconde formule pour placer Kannuki Hikitate : passer son bras au-dessus du bras de Uke et revenir saisir son revers. Une variante : Tori vient prendre appui sur son poignet.


    Il n'y a rien de plus puissant qu'une idée dont le temps est venu. (Victor Hugo)


    Il ne faut pas avoir peur du bonheur. C'est seulement un bon moment à passer.  (Romain Gary)


    Pour l'instant, vivez les questions. Peut-être, un jour lointain, entrerez-vous ainsi, peu à peu, sans l'avoir remarqué, à l'intérieur de la réponse. (Rainer Maria Rilke)

    Bilan du cours du 2 décembre 2015
    Un bon Randori pour finir. Première partie, techniques imposées, Yudansha et Kyu ensemble. Seconde partie : les Yudansha et les Kyu sont séparés, techniques libres.

    Les jeunes gens ont bien sué.
     Le vieux Sensei éprouve des difficultés à utiliser les appuis sur son genou usé et se donne l’impression de s’affaiblir. Ses ligament lui rappellent qu’ils existent pendant qu’il rédige ces lignes... Aïe ! Aïe ! Aïe ! Poulvou qué ça doule !

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire