André Tellier a été promu 7e dan le 25 avril 2011 par le fondateur de son art, Alain Floquet. Il a ainsi rejoint le cercle restreint des plus hauts gradés mondiaux. Représentant de l’Aïkibudo en Haute-Normandie, il commence à pratiquer les arts martiaux, seul, en 1960 : « En rentrant de l’armée, j’étais zouave en Algérie. J’ai enchaîné le close-combat militaire [corps-à-corps, NDLR] avec le ju-jitsu par correspondance. » Puis le judo en club dès 1964. Curieux de tout, il découvre l’aïkido yosekan. Doué, il est repéré par les maîtres Mochizuki et Floquet, ce dernier créant officiellement l’aïkibudo en 1983.
Auparavant, André ouvre son premier club à Malaunay en 1969, puis étend son savoir naissant à Bois-Guillaume en 1971, et enfin à Saint-Léger-du-Bourg-Denis en 1980, avec une section tournée vers l’international grâce à des échanges fructueux avec le Québec dès 1986. « Ici c’est spécial, Saint-Léger est si petit, mais connu dans le monde des arts martiaux du Canada au Japon. »
« Petit, je rêvais d’une carrière comme celle-là »
Parallèlement, il dirige des stages à Dieppe en 1972, La Haye en 1976 et à Montréal en 1989, tout en étant conseillé technique interrégional et fédéral. « À l’époque, on ne doutait de rien. On était jeune Alain et moi. » Et puis vient le titre « Sensei André » [« sensei », maître d’une discipline, NDLR] : « Cette appellation honorifique est partie d’une blague au Canada où des amis ont fait croire que j’exigeais ce titre sous peine de grosse colère. Du coup j’ai hésité avec Sensei Dédé. »
Aujourd’hui, âgé de 74 ans, André met sa sagesse et sa science du combat au service de nombreux stages et séminaires, distillant avec humour anecdotes et conseils sur son blog : CTIR Aïkibudo. Un site suivi dans près de 120 pays.
Côté pratique, il prodigue deux cours par mois à Saint-Léger-du-Bourg-Denis ou à Caudebec-en-Caux, tout en coulant des jours paisibles à Fontaine-le-Bourg. Alors que souhaiter au maître André ?
« Petit, dans ma campagne, en jouant à Robin des bois, je rêvais d’une carrière sportive comme celle-là ! Disons, un stage au Québec pour mes 75 ans et continuer à enseigner à 80 ! En aïkibudo, on ne cherche pas à briller mais à durer ! »
Informations sur le site :
bourdeny-aikikobudo.jimdo.com