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    Alors que le soleil évacuait la grisaille qui prédominait depuis 2 jours, je m’étais extrait de mes sombres méditations… Combien de vieillards ont-ils cassé leur pipe pendant ces derniers accès de canicule ? 39°, 40°, le dimanche, pendant les 5 heures de route entre Nantes et le Temple sur Lot. 42° le lundi… 36° à Rouen ce mercredi… Et pourtant, je suis toujours vivant !

    « Mais, juvénile Sensei, que vous arrive-t-il ? Sombreriez-vous dans la maussaderie ? Et pourquoi ce qualificatif de vieillard ?
    - Et bien, quoi, stupide cafard ? Je ne suis quand même pas un perdreau de l’année ! À 81 balais, je pense même avoir franchi le stade de p’tit vieux !


    En fait, j’ai rasé ma barbichette, histoire de voir quelle tête j’avais avant...
    J’ai d’abord gardé la moustache… Style mousquetaire ? Boaf, ça faisait Hercule Poirot. Alors, bien taillée au ras de la lèvre avec les grandes ailes raisonnablement réduites ? Bigre, ça me donnait un air « flic » qui ne correspond pas vraiment au personnage, alors j’ai tout rasé, ce qui m’a amené à lire « La moustache » d’Emmanuel Carrère, ce que je ne vous recommande pas, c’est cauchemardesque !
    Boaf, t
    out rasé de près, pas tellement changé, finalement, sinon encore quelques cheveux en moins parmi le peu qui me restait et quelques rides plus profondes sur le front. Je suis encore mince, mon ventre est à peu près plat et on devine presque les abdominaux si je les contracte. Le très beau blazer que j’ai acheté en 1965 me va toujours à merveille.
    Je me tiens à peu près droit même si j’ai parfois tendance à me voûter quand je suis fatigué, par exemple au cours d’une longue marche ou si je reste trop longtemps debout et inactif. Mais j’en prends conscience et je me redresse.
    Sans oublier les « douleurs » matinales, au sortir du lit, qui rendent la descente de l’escalier hasardeuse. Heureusement, elles s’évaporent pendant la préparation du petit déjeuner.
    J’ai toujours la même ardeur pour monter la longue côte que j’arpente au cours de ma balade quotidienne. Mais mon pied droit se plaint de la perte d’une part de proprioception, vous savez, « l'ensemble des informations nerveuses transmises au cerveau permettant la régulation de la posture et des mouvements du corps », en particulier par la plante des pieds, ce qui évite de se tordre les chevilles ou de perdre l’équilibre sur les sentiers faits de creux et de bosses. Ça ne se fait plus automatiquement, ça semble s’arrêter sous la prothèse et je dois y penser à chaque pas !
    Mais les muscles ont fondu, faisant paraître mes épaules encore plus étroites, et mes jambes de héron supportent mal une station debout prolongée.
    Alors,
    bien assis dans mon canapé, je me penche sur mon passé, encore récent, quitte à recopier des morceaux d’articles déjà mis en ligne.

    « La vérité n'est jamais amusante, sinon tout le monde la dirait.  » (Dialogue du film Les Barbouzes)

    Qu’il est long, qu’il est loin ton chemin, papa
    C’est vraiment fatigant d’aller où tu vas
    Qu’il est long, qu’il est loin ton chemin, papa
    Tu devrais t’arrêter dans ce coin

    Au moment de m’endormir sur le billard, le 30 juillet 2019, je pensais naïvement que le passage sur la table d’opération pour la pose d’un genou en ferraille ne serait qu’une formalité : je pourrais remonter prudemment sur le Tatami après la Toussaint...
    Après la Toussaint, devenu un peu plus raisonnable, j’ai repoussé l’éventualité de mon retour à la rentrée de janvier 2020...
    Pas de bol, nous avons été condamnés à rester enfermés pour cause de conarovirus et aujourd’hui, 2 ans et 7 mois plus tard, je n’ai plus guère de perspective : « Qu’il est long, qu’il est loin ton chemin, papa ! »...
    J’avais timidement reposé un pied sur le Tatami de Lembrun, tout vide, en juillet 2020. Pendant le stage de juillet 2021, je m’étais contenté d’être sur le Tatami quasiment en simple spectateur, bien loin de ce qui se passait dans le grand Dojo ou dans le Matsu, devenu un visiteur inconnu et transparent

    Je n’avais plus guère de contact physique avec notre bel Art Martial et j’en perdais même peu à peu le contact intellectuel : crise d’inspiration !
    Cette année, à la demande de Mélanie, je me suis offert le plaisir d’assurer le dernier cours de la saison à mon club de Saint Léger du Bourg Denis. Je me suis offert le plaisir de reprendre mon Uke préféré, Kamel, souple et puissant et… qui ne sait pas tricher. Le bougre ne respectant ni mon grand âge ni ma décrépitude, j’ai dû aller puiser de nouvelles ressources dans une canalisation précise et fluide pour lui faire jouer les moulins à vent à l’issue d'une mise en déséquilibre ininterrompue
    « 
    J’ai essayé de résister, je ne voulais pas chuter mais j’ai été obligé d’y aller ! », m’avoue Kamel à la fin du cours, ravi lui aussi d’avoir retrouvé ces sensations au cours desquelles il s’émerveille de se faire balader par son vieux Sensei.

    De ce fait, j’ai retrouvé un peu de visibilité cette année au stage de Lembrun même si je me suis contenté de n’être présent qu’au premier cours du matin, quand la canicule commençait tout juste à déployer sa fournaise

    « Cessez donc vos jérémiades, bien aimé Sensei, vous êtes loin d’être seul et inactif ! N’avez-vous pas de nombreux contacts quotidiens, sur Fesse Bouc par exemple ?
    - C’est un peu vrai, petit cancrelat. D’ailleurs, ça
    ma fait rechercher des idées sur d’anciens articles. Ainsi, Maxime le Québécois  m’avait posé cette question : " je voulais savoir de quoi ces qui decide qui peut avoir Renshi!! ". En fait, j’avais déjà évoqué ce sujet dans Grades et Titres. »

     

     En plus du système des grades existe un système de titres, le système SHOGO, établi par le Dai Nippon Butoku Kai (大日本武徳会) à Tokyo en 1895 et adopté par diverses fédérations d’Arts Martiaux. Ces titres honorables, ou de maîtrise, sont un complément de graduation dans les arts martiaux traditionnels. Ils ne pouvaient normalement être délivrés que par l'empereur du Japon ou des membres habilités de sa famille. Le candidat devait remplir un certain nombre de conditions dont le grade :
                                6e dan au moins pour Renshi (錬士)
                                7e dan pour Kyoshi (教士) *
                                8e dan pour Hanshi (範士) âge minimal de 60 ans
    L'International Martial Arts Federation déclare à présent que :
                                Renshi peut être attribué aux grades modernes du 4e et 5e dan,
                                Kyoshi aux grades du 6e et 7e dan
                                Hanshi aux grades du 8e au 10e dan

    * remis à Alain Floquet le 27 juin 1979 au nom du prince Toshishiro, oncle de l'empereur du Japon qui regrettait de ne pas pouvoir venir, en raison de son grand âge, remettre lui-même ses diplômes, lui avait fait remettre, en gage d'amitié, une coupe en argent, frappée de l'emblème de la famille impériale, sur laquelle il avait fait graver la date et la raison de la cérémonie…


    En ce qui concerne notre bel Art Martial, le titre de Renshi peut être attribué aux 5e et 6e dan et le titre de Kyoshi aux 7e dan.

    Que signifie RENSHI 錬士 ?

    C’est un titre d’instructeur, « Expert achevé en technique », 5e ou  6e dan, professeur pour les grades inférieurs, souvent assistant d’un KYOSHI.
    Qui l’attribue ? En ce qui nous concerne, c’est not’ bon Sensei qui attribue ces distinctions en fonction des activités et de l’expertise de ceux qu’il a distingués

    En fait, pas de quoi pavoiser, une distinction n’est qu’une distinction et un diplôme ne se mange pas, contrairement à une médaille en chocolat !

     « Encore que... 7ème dan Kyoshi... Ça en jette, non ?...

    Souvenirs et méditation

    Oh ! Vénéré Sensei ! Vous oubliez votre légendaire réserve !
    – Oups ! Je me suis attendri sur mes lauriers passés, petite blatte !
    -
     « Vanitas vanitatum omnia vanitas », recolendae memoriae Magister
    – Tu l’as dit, bouffi !הֲבֵל הֲבָלִים, הַכֹּל הָבֶל ! » (*havel havalim, hakhol havel)


    « Je me dois de fustiger ton pessimisme qui frôle le défaitisme.  » (
    Dialogue du film O'Brother

    Dernièrement, j’ai vu mon médecin qui m’a demandé si je remontais régulièrement sur le Tatami... Euh !

    « Rater sa vie est un droit inaliénable.  » (Dialogue du film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain)

     

    Et, pendant qu’on y est dans les « resucées », préparer un grade, qu’est-ce que ça veut dire ?

    Obtenir un grade, c’est d’abord une satisfaction personnelle tout à fait légitime pour une personne qui s’engage assidûment dans une pratique.
    Néanmoins, ce n’est pas que cela. Dans tous les arts martiaux, un grade, c’est la sortie d’un état, et l’entrée (peut-être) dans un nouvel univers. Cette entrée est conditionnée par l’engagement toujours croissant de l’élève et la prise en main de nouvelles responsabilités .

    Premier dan : on s’engage dans un club. On existe, on devient visible après des années dans l'ombre. On porte le Hakama, on aide le professeur, on est membre du bureau, on apprend, on écoute, on regarde, on essaie de comprendre en profondeur l'enseignement du professeur, d'aller au-delà des apparences.

    Deuxième dan : la charge devient plus lourde. On doit continuer son rôle d’assistant auprès du professeur mais, en plus, on peut songer à ouvrir son propre club. On devient assez expérimenté pour préparer le Brevet Fédéral, mais pas assez pour être vraiment autonome. C’est un grade difficile, exigeant, tant au niveau technique qu’au niveau de l’engagement.

    Troisième dan : on a l’expérience nécessaire et suffisante pour ouvrir son club et commencer à se détacher de son professeur. On devient adulte, en quelque sorte. Néanmoins, beaucoup de chemin reste à faire techniquement. Il faut multiplier les stages auprès des Kodansha et du Maître pour progresser. Il faut prendre part à la vie de la région.

    Quatrième dan et plus : on devient réellement un représentant de l’École. On a acquis suffisamment de maturité technique et d’expérience pour guider les élèves. Néanmoins, là encore, la référence, c’est le Maître et on met tout en œuvre pour être en phase avec son enseignement.

    Paradoxalement, donc, on pourrait croire que passer un grade est une gratification personnelle. C’est en réalité une charge de plus en plus importante. Si on passe à côté de cette charge, on passe à côté de son grade et, parfois, on arrête. La raison est simple : la satisfaction que nous obtenons est directement liée à notre engagement. S’il n’est pas profond, on a l’impression de tourner en rond, de ne pas avancer, on est en permanence insatisfait.

    Tout ça n’a rien d’occulte ni de mystique, c’est tout simplement la vie. Se marier, ce n’est pas que se mettre en couple. Faire des enfants, ce n’est pas que procréer. Faire un travail intéressant et épanouissant, ce n’est pas que faire le « minimum syndical ». Pratiquer l’Aïkibudo, ce n’est pas que gesticuler sur un Tatami.


    Quand on évalue un candidat, qu’est-ce qu’on évalue ?
    Quand j’ai suivi mon premier stage, en 1966, à Royan, 2 sessions de 2 semaines, 4 heures d’Aïkido Yoseikan et 4 heures de Judo par jour, le style enseigné par Charles Sebban était vraiment rustique, essentiellement en Chika Ma et complété par quelques « avant saisies ». Pratiquer le Judo me donnait les moyens de me livrer à des Randori convenables et, surtout, brutaux.
    En 1967, en entrant dans le Dojo de Royan, j’eus la mauvaise surprise d’apprendre que ce serait un stage d’Aïkido Ueshiba dont les techniques n’avaient rien à apporter à notre pratique.
    Toutefois, un des 2 frères qui dirigeaient la première période nous présenta son mouvement favori qu’il appelait « le drapeau chinois ». En fait, le partenaire venait saisir la manche au niveau du poignet et du coude positionnant ainsi son corps comme le drapeau sur la hampe, Tori effectuait un pivot arrière en entraînant Uke et le faisait passer derrière son dos puis le projetait en posant le genou au sol. En effet, c’était esthétique, ça pouvait rappeler la danse avec le ruban aux épreuves de gymnastique, ça éveillait des sensations et c’est tout ce que j’emportais après un mois de stage d’Aïkido Ueshiba.

    De retour à mon club, j’entrepris de modifier nos techniques rustiques, directes et brutales en les adaptant autant que possible au drapeau chinois. Au passage du Shodan, le 23 mars 1969, si ma connaissance du nouveau programme technique dévoilé en 1968 en était restée à un niveau très élémentaire, ma forme de travail me valut la meilleure note possible en Randori.
    Quand apparut le concept de Wa no Seishin, je ne fus pas surpris et je m’efforçai d’adapter mon travail technique à cette évolution du drapeau chinois ; entrer en accompagnant l’attaque, faire évoluer l’adversaire dans le déséquilibre et le projeter… il n’y avait plus qu’à théoriser le concept d’entrée esquive canalisation et de proposer le Randori canalisation…
    Notre Art n’a cessé d’évoluer, de s’affiner et ça m’importune de constater que des candidats à des grades élevés n’ont encore qu’une connaissance très approximative de l’ensemble garde/ouverture/entrée esquive/canalisation. C’est pourtant simple, élégant et efficace.

    • La connaissance d’un programme technique… ce n’est qu’un point d’appui, ce n’est pas l’essentiel. Ce n’est pas parce qu’une personne connaît TOUT le programme qu’elle est prête à se présenter à un grade ; par contre, un candidat pourrait ne pas connaître une partie du programme et avoir le niveau requis. Mais il est évident  qu’il vaut mieux le connaître dans son ensemble, notamment dans le concept d'Aïkibudo évolutif.

    • Le fond et la forme : la forme c’est l’allure globale du pratiquant. Ressemble-t-il à un Aïkibudoka ? Un Kote Gaeshi porté par un pratiquant de Jujutsu, d’Aïkido ou d’AÏkibudo, ce sera certainement à peu près la même clé articulaire, mais l’allure générale du mouvement sera différente. La forme doit exprimer le fond, c'est-à-dire l’intensité « intérieure » avec laquelle l’Aïkibudoka pratique. Ce fond s’exprime notamment à travers le Kime et le Zanshin.

    • L’aisance technique à travers le Randori : le Randori n’est pas un combat, c'est un espace d’expression. Il ne doit pas donner le sentiment d’une lutte, mais être l’occasion pour le pratiquant d’exprimer tout son art avec des partenaires disponibles.

    • La disponibilité. Être un bon Seme, c’est l’une des premières choses que l’on évalue, notamment au premier dan. Maîtriser la chute, dans toutes les situations, avec aisance, c’est vraiment la base de toute évolution. Cette disponibilité permet d’être réceptif, de ressentir les techniques, et de progresser.

    • Pour les grades nationaux, il est évident que les notions de distance, de garde, d’esquive canalisation doivent être intégrées dans le comportement des candidats. Le Kihon Nage Waza exprime alors la précision, la canalisation (oui, j’insiste !) qui apparaîtront dans leur perfection au cours d’une exécution au ralenti


    Not’ bon Maître nous a
    vait dit au cours du séminaire de la Commission technique Nationale à Grigny, le samedi 29 septembre 2007 : « J’ai constaté aux passages de grades que de plus en plus de candidats connaissaient beaucoup de techniques mais ce n’est pas pour ça qu’ils font de l’Aïkibudo. Ce n’est pas parce qu’une technique est au programme de l’Aïkibudo qu’on fait de l’Aïkibudo en l’exécutant. On peut faire de l’Aïkibudo en utilisant une technique de Judo ou d’un autre Art Martial. Ce n’est pas la technique qui fait l’Aïkibudo mais la façon de l’utiliser. »
    Il avait ajouté : « Il faudrait au moins 10 ans de travail assidu pour bien maîtriser le programme du 1er dan. En fait, une année suffirait ensuite pour assimiler chaque programme suivant. »

    C’est ce jour-là que j’ai appris que j’étais KYOSHI (教師)... Et que signifie ce mot ? Professeur, tout simplement, comme SENSEI (先生), d’ailleurs, pas de quoi attraper la grosse tête et se prendre pour un gourou ! Et le RENSHI (錬士) ? C’est l’assistant du professeur, dans le club.

    À quoi sert le mémoire ?

    À partir du 3e dan, le candidat doit présenter un mémoire. Exprimer sa connaissance de l’histoire de notre Art au niveau national et porter un regard sur le chemin parcouru en regard d’une histoire régionale pour le 3e dan jusqu’à une réflexion pédagogique montrant la profondeur de son investissement dans la transmission de notre savoir pour les grades de haut niveau… Ça demande du temps, beaucoup de temps et il est bon de s’y mettre dès que la décision de se présenter a été prise, ce qui donne au moins un an pour offrir aux correcteurs un document digne de ce nom.
    La lecture et la correction des mémoires ne doivent pas être un pensum, une punition pour les Kodansha qui ont
    accepté de s’en charger, elles devraient être un plaisir tout comme l’examen de candidats bien préparés est un moment de bonheur pour le jury.
    S’il vous plaît, ne vous laissez pas aller aux copier/coller, quitte à reproduire les innombrables erreurs qui traînent sur la Toile. Ne prenez pas les correcteurs pour des individus incultes.
    Fuyez Wikipedia ou d’autres sources anonymes qui transmettent les mêmes sempiternelles erreurs depuis des décennies. Lisez et relisez la « Genèse de l’Aïkibudo » mais n’en recopiez pas bêtement
    des chapitres, mot à mot comme l’a fait bêtement un prétendant au 4e dan.
    Les qualités de votre mémoire sont considérées comme un reflet de vos propres qualités. Quand je reçois quelques pages rédigées à la va-vite, sans recherche de présentation, à base de copier/coller des sempiternelles âneries piochées sur la Toile et parfois truffées de fautes d’orthographe, je me sens insulté par cette insouciance. Quand des candidats à un grade de haut niveau m’adressent quelques feuillets qui représentent tout juste le brouillon du résumé de ce qui est attendu, je me sens insulté par tant de désinvolture.
    Tout le monde n’est pas doué d’un talent d’écrivain, tout le monde n’est pas féru de grammaire et d’orthographe mais une aide est déjà offerte au moment de la première rédaction avec les correcteurs orthographiques inclus dans Word ou Libre Office Writer.
    Un ami Québécois m’avait avoué son désarroi devant cette tâche qui lui semblait insurmontable tant l’art d’écrire et la maîtrise de l’orthographe lui étaient étrangers. Je lui avais conseillé de s’exprimer avec son cœur, d’exprimer sa passion pour l’Art dans lequel il s’était investi et où il était appelé à présenter un grade élevé. Il y a travaillé pendant une année. Il a su se faire conseiller. Son mémoire est un des meilleurs que j’aie eus en mains à ce niveau.

    Je souhaiterais que le mémoire soit fourni en même temps que le formulaire d’inscription, que ce soit un premier filtre avant la validation de la candidature. Ce ne serait pas une épreuve éliminatoire mais une façon de montrer son engagement. Et d’exprimer un peu de respect envers les Kodansha.

     

    « Et bien voilà, généreux Sensei, vous avez retrouvé l’inspiration.
    – Tu as raison, petite cucaracha, il suffit parfois de savoir repasser les plats. Et maintenant, laisse-moi retourner à mon activité de méditation...
    - C'est cela, vénérable Sensei, bonne sieste ! »

     

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    7e dan FIAB 2011
    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    あなたの悩みを忘れて、愛について考える
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