Pas de cours le 23 janvier 2019

Le bonheur est un hôte discret, dont on ne constate souvent l'existence que par son acte de décès. (Adrien Decourcelle)

Mardi, un épisode neigeux est venu redonner de la lumière au cœur d'une  grisaille hivernale qui tend à s'éterniser. C'est une belle occasion de longues balades dans la campagne bourguifontaine. Lara redécouvre avec une joie et une énergie retrouvées cette source de plaisir pour tous, humains ou animaux.
Les premiers flocons ont dû tomber à la fin de la nuit et, au petit matin, surprise quand j'ai ouvert les volets, la terrasse était déjà toute blanche mais le vent chassait la neige du palmier.

Nous sommes les premiers à fouler la poudreuse toute blanche et c'est l'occasion d'observer des traces. Hélas, samedi dernier, une horde de tartarins a accompli son œuvre de mort et il reste bien peu des rares animaux vivant en liberté. Le couple de faisans qui s'interpellaient de glouglous tonitruants dans les herbages, en face de chez moi, s'est tu, probablement définitivement.
Je ne les verrai plus, comme je ne verrai plus le couple de renards qui veillait sur ses petits au printemps, à la lisière du bois, au soleil couchant. Finies les cabrioles des lapins dans la pente qui descend jusqu'au ruisseau.
Elles ont disparu, les bergeronnettes que Lara faisait s'envoler sur le chemin du plateau, tout comme les alouettes qui tissaient des trilles en montant vers le ciel.
Maintenant, le massacre des oies sauvages sera prolongé d'un mois, en pleine période de migration... Alors, finis aussi les grands V cacardant tout là-haut pour nous annoncer la venue du printemps ?
Nous observons toutefois, sur la route, des traces de canards... Heureusement pour eux, il n'y a pas encore de battues aux palmipèdes au bord du ruisseau.

Quant à Lara, elle est perplexe... Qui est passé par ici ? Sa myopie lui fait discerner une silhouette lointaine...

Mais elle est bientôt rassurée. C'est sa maîtresse !
Sur le plateau, au milieu des champs, j'ai quand même vu, en travers du sentier, les traces des petits sabots de 2 chevreuils qui devaient se promener côte à côte, rescapés de l'extermination de leur petite harde. Et au bord du chemin, ce sont celles de merles ou de grives qui dessinent une frange de dentelle. Mais toujours aucune trace de lapin ni de renard.

Combien ne veulent plus avancer parce qu’ils se croient arrivés. (Goethe)

Si le soleil brillant dans un ciel limpide a tôt fait fondre la mince couche de neige, un nouvel épisode neigeux s'est invité la nuit suivante. Presque rien chez moi, mais de quoi perturber les déplacements routiers plus à l'est.
Mélanie me prévient que les chemins de campagne risquent d'être difficilement praticables et qu'elle juge plus prudent de ne pas se risquer à aller au club. Le cours est annulé, reporté à mercredi prochain.
Je suis vraiment interloqué par les images apocalyptiques transmises par FR3 Normandie. Comment une si mince pellicule de neige, entre 2 et 3 cm, peut-elle perturber à ce point la circulation que les poids lourds sont bloqués et que de nombreux automobilistes ont achevé leur trajet dans le fossé ?
À quoi est-ce dû ? La neige est-elle devenue plus glissante ? Avec une R8, qui n'était pas un modèle de tenue de route, il m'est arrivé de rouler sur 30 km de voie verglacée sans souci excessif.
Ma vieille R6 ne craignait pas de tracer son chemin dans 20 cm de neige et quant à ma GS, elle se riait de la poudreuse comme du verglas, en plaine comme en montagne.
Du temps où j'habitais à Saint Hellier, ma R5 grimpait tranquillement dans 15 cm de neige la côte abrupte qui menait chez moi, en lisière de la forêt. Et puis je l'ai échangée contre un Berlingo qui, chaussé de neuf, m'a laissé en plan au pied de la côte.
Avec mon nouveau véhicule, un Berlingo de dernière génération, je ne fais pas le malin dès que les conditions sont hivernales... Alors, les pneus ? La suspension ? Un simple sentiment de danger influencé par des médias alarmants ?
Ça faisait rire les Québécois mais maintenant, ils sont pires que nous !

Il ne faut pas vouloir que ce qui arrive n’arrive pas, mais il faut vouloir que ce qui arrive arrive comme il arrive. (Épictète)

7e dan FIAB 2011
2^e dan FKSR 1986

A.照り絵 / 七段 教士 

Oublie tes peines et pense à aimer

あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru