• Le chemin de l’authenticité

     

    La Voie est pour moi « le Chemin de l’authenticité », un chemin que l’on parcourt en refusant toute facilité et dans lequel l’art martial – même dans ses formes évolutives – reste fidèle à ses principes fondateurs. Ensuite, la Voie, c’est aussi le Ryu, l’École, un groupe d’individus qui pratiquent, échangent, s’entraînent et évoluent ensemble au-delà de leurs différences et de leur diversité. 

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    Ces deux principes ont été essentiels et ont pleinement guidé ma démarche dans la construction de l’Aïkibudo. Le souci d’authenticité, la volonté d’œuvrer ensemble et le devoir de transmettre la connaissance m’apparaissent être trois vertus plus que nécessaires de nos jours. La première constitue une ligne de conduite permettant à chaque individu de se construire. La seconde est un principe essentiel et indispensable à l’harmonie sociale : apprendre à vivre ensemble au-delà de nos différences. La troisième recouvre la tradition qui fonde la pérennité de la culture. L’exigence envers soi et l’ouverture aux autres permettent d’édifier un être équilibré et, selon moi, une société pacifiée.

    Le sens du devoir d’éducation et de solidarité. Éducation, car il doit être porté à la connaissance de tous les valeurs Sociales des arts martiaux traditionnels trop méconnues et souvent méprisées. Solidarité, parce que certains Maîtres ont consacré leur vie à la préservation d’un patrimoine historique et culturel aux vertus sociales énormes, souvent au prix de leur propre confort matériel. Il m’importe donc d’apporter aide et soutien à ces « anciens » parfois en difficulté matérielle ou morale et de préserver leur œuvre en leur permettant de partager et transmettre ce savoir si longuement acquis. Lorsqu’il m’a été exposé les buts de la FIPAM, il m’est apparu qu’il y avait dans ceux-ci la possibilité d’exprimer, de défendre, de faire vivre ces valeurs et de partager l’expérience, la connaissance et pourquoi pas la sagesse….

    En décembre dernier, alors que je rédigeais ces lignes, j’apprenais le décès de Maître Hatakeyama Goro, 9ème dan, Menkyo Kaiden de Katori et plus ancien disciple de Maître Sugino Yoshio, ami de Maître Mochizuki, ami sincère que j’invitais chaque année à mes stages d’été. Avec cet homme, c’était encore un pan de l’histoire et de la connaissance des arts martiaux japonais qui disparaissait soulignant ainsi la nécessité d’une œuvre comme la FIPAM. Mes pensées demeurent auprès de mes maîtres aujourd’hui disparus mais dont la présence perdure dans la transmission de leur savoir.

    Alain Floquet.

     

     

    « Un petit pan de notre histoireBilan du cours du 30 janvier 2013 »