• La Voie des Arts Martiaux

     

    Ces citations sont attribuées à Don Juan Matus, un chamane amérindien, un Yaqui, si on en croit Carlos Castaneda qui était peut-être un grand initié, un anthropologue de pacotille, un écrivain génial... On peut y croire ou pas ! Qu’importe ?

    Toujours est-il que j’ai choisi celles-ci, qui me plaisent. Chacune pourrait être un sujet de philo, de controverse, de raillerie. Peut-être les détesterez-vous, peut-être vous choqueront-elles, peut-être les aimerez-vous ?

    « Et l’Aïkibudo dans tout ça, Sensei André ? - D’habitude, on pose cette question à la fin, petit lucane - Et vous n’y répondez jamais, vénéré Sensei ! - Parce que c’est toujours une autre histoire, petit carabe doré. »

    Mieux vaut voyager plein d’espoir que d’arriver au but. (Proverbe japonais)

     

    Un chemin n’est après tout qu’un chemin. Si l’on a l’impression de ne pas devoir le suivre, inutile d’insister. Mais pour parvenir à une telle clarté, il faut mener une vie bien réglée. Ce n’est qu’alors que l’on comprend qu’un chemin n’est qu’un chemin et qu’il n’y a rien de mal ni pour soi ni pour les autres à le quitter, si c’est ce que votre cœur vous dit de faire. Vous vous poserez alors une question et une seule : « Ce chemin a-t-il un cœur ? ». Tous les chemins sont pareils, ils ne mènent nulle part. Ce chemin possède-t-il un cœur ? S’il en a un, le chemin est bon. Sinon, à quoi bon ? Les chemins ne conduisent nulle part, mais celui-ci a un cœur, et celui-là n’en a pas. Le premier vous rendra fort, l’autre faible. Un chemin qui a un cœur est facile : on n’a pas besoin de se donner de la peine pour l’aimer. On sait qu’un chemin a du cœur lorsqu’on ne fait qu’un avec ce chemin, lorsqu’on éprouve une paix et un plaisir incommensurables à le parcourir dans toute sa longueur.

    Nous sommes conditionnés à attendre une instruction, un enseignement, des guides, des maîtres. Et quand on nous dit que nous n’avons besoin de personne, nous ne le croyons pas. Cela nous inquiète, puis nous rend méfiants, et finalement furieux et déçus.

    L’homme moyen est suspendu à son semblable alors que le guerrier n’est suspendu qu’à lui-même. Tout ce que nous faisons, tout ce que nous sommes, repose sur notre pouvoir personnel. Lorsqu’un homme ordinaire est prêt, le pouvoir lui fournit un maître, et il devient son apprenti.

    Un guerrier n’a de compassion pour personne. Avoir de la compassion signifie que vous désirez que l’autre personne soit comme vous, qu’elle soit à votre place. L’impeccabilité du guerrier, c’est de laisser vivre les autres et de les accepter comme ils sont. Tout effort pour aider autrui est un acte arbitraire dirigé uniquement par l’intérêt personnel.

    Les seules personnes qui aident leurs semblables sont celles qui s’en moquent éperdument. Ceux qui se soucient des autres se soucient d’eux-mêmes et exigent de la reconnaissance quand il y a lieu.

    Lorsqu’un homme décide d’entreprendre quelque chose, il doit s’y engager jusqu’au bout, mais il doit avoir la pleine responsabilité de ce qu’il fait. Peu importe ce qu’il fait, il doit savoir en premier lieu pourquoi il le fait, et ensuite il lui faut accomplir ce que cela suppose sans jamais avoir le moindre doute, sans le moindre remord.

    Nous consacrons la majeure partie de notre énergie à entretenir notre suffisance, notre souci jamais assouvi de présentation de notre moi et cette autre préoccupation de savoir si oui ou non nous sommes admirés, ou aimés, ou reconnus. La suffisance est notre plus grand ennemi. Ce qui nous affaiblit, c’est de nous sentir offensés par les actes et les méfaits de nos semblables. Notre suffisance nous contraint à passer la plus grande partie de notre vie à être offensé par quelqu’un. La suffisance figure comme l’activité qui consomme la plus grande quantité d’énergie. La suffisance est la force qui motive tout accès à la mélancolie.

    Sans adversaire, nous ne sommes rien. La vie est une guerre, une lutte. La paix, une anomalie. Sur le chemin de la connaissance, on ne peut survivre qu’en étant un guerrier. Un guerrier est centré sur lui-même dans l’esprit d’une étude exhaustive et continue du moi. C’est seulement quand il n’est plus rien qu’il devient tout.

    Un guerrier agit comme s’il savait ce qu’il faut faire alors qu’en réalité il n’en sait rien. L’homme ordinaire n’agit que s’il y trouve une occasion de profit. Les guerriers disent qu’ils n’agissent pas pour le profit mais pour l’esprit.

    Le guerrier ne cherche pas à être compris ou à être aidé. En parlant, il ne fait que se soulager lui-même de son poids.

    L’acte de connaissance dépend de l’intention et non de la perception. La perception varie toujours en fonction d’une histoire, c’est-à-dire en fonction d’un sujet aux savoirs acquis, un sujet immergé dans une tradition déterminée... Le corps, pour comprendre, n’a pas besoin de paroles... Connaître c’est découvrir et créer c’est copier.

    Pour comprendre, il faut de la modération, pas de l'émotivité. Prends garde à ceux qui versent des larmes en faisant une découverte, car il n'ont rien découvert.

    Un guerrier accepte son sort, quel qu’il soit, et le fait avec une humilité profonde. Le guerrier ne baisse la tête devant personne, mais en même temps il ne permet pas que les autres baissent la tête devant lui.

    La Voie des Arts Martiaux

    Le guerrier, comme le professeur, doit avant tout enseigner la possibilité d’agir sans conviction, ni espoir de récompense – d’agir, tout simplement. Sa réussite en tant que professeur repose sur le talent avec lequel il guidera ses disciples en harmonie avec ce point.

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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