• L'odeur de l'herbe coupée

     

    J'aime l'automne. Ce matin, le ciel est d'un bleu limpide. Un bleu pastel, doux et apaisant, pas ce bleu éclatant de l'été qui incite à l'hyperactivité. Quelques écharpes nuageuses, un léger frémissement dans les feuillages, de légers camaïeux de jaune qui s'insinuent timidement dans l'infini nuancier des verts, rappellent que l'air est déjà frais même si le soleil réchauffe encore généreusement mon dos à travers la chemise.

    L'odeur de l'herbe coupée

    Tout est délicieusement calme et incite à la méditation. Je marche, je suis la route, abrupte entre les arbres. Je me vide de mes pensées et de images passent, éphémères. Je m'identifie à la nature qui prépare son sommeil.
    C'est une période d'abondance. Les derniers foins ont été fauchés et quelques « balles rondes » attendent encore dans les herbages où les premiers chevreuils vont se risquer à l'aube brumeuse.

    L'odeur de l'herbe coupée

    Les ronciers dégorgent de mûres. Sur les épines noires, les prunelles attendent les premières gelées pour nous offrir leur acidité sucrée. Noisettes, glands commencent à joncher les bas-côtés. Les écureuils roux, d'habitude si timides, se risquent à découvert, au grand plaisir de Lara qui ne résiste pas, malgré mes interdictions, à poursuivre ces peluches agiles jusqu'au pied des arbres.
    Penché à la rambarde du petit pont, je joue avec Lara qui patauge dans le ruisseau. Je lui lance des glands qu'elle coupe en deux d'un coup de dents et qu'elle recrache dans l'eau. Soudain, un bruissement dans les feuillages de noisetiers et de sureaux entremêlés en voûte au-dessus de nous. Un rouge-gorge m'interpelle de son cliquetis métallique :

    Il devient familier. Son chant s'est modifié. Il a déjà commencé à explorer ma terrasse. Bientôt, il ne s'envolera plus à mon approche. Avec les mésanges et les pinsons, il attend la pause des mangeoires. Tarins, bouvreuils, chardonnerets, verdiers s'inviteront plus tard. Le chant du rouge-gorge me prévient que je vais devoir bientôt accueillir tout ce charmant petit monde. Des images passent quand, soudain :

    Pour beaucoup de nos hôtes des forêts et des plaines, le sommeil risque de se confondre avec la mort. La mort brutale, lâche, appliquée brutalement, lâchement, pour l'unique plaisir de la provoquer...
    Que m'importe que vous aimiez la chasse ou que vous la détestiez, que vous puissiez développer des tonnes d'arguments pour la justifier ou que les vociférations des rabatteurs vous causent des nausées.
    « J'aimerais tellement voir les bobos écolos râler sur les dangers du surnombre du grand gibier qui les attaque, quand ils vont se promener en forêt... - C'est vrai ! Pas plus tard que dimanche dernier, des promeneurs ont été sauvagement agressés par des lapins ! Heureusement, c'était l'ouverture et des chasseurs ont évité le pire. »

    L'odeur de l'herbe coupée

    L'odeur de l'herbe coupée

    L'odeur de l'herbe coupée

    L'odeur de l'herbe coupée

    Que m'importe que vous aimiez ou que vous détestiez le renard. Que m'importe que vous n'en ayez rien à foutre de savoir si c'est un voleur de poules ou un indispensable auxiliaire des agriculteurs.
    Peut-être même résistez-vous à la beauté de ces images, peut-être même êtes-vous indifférents à l'élégance de cet animal, à la grâce de tous ces êtres dits sauvages...
    Nous pratiquons un Art que le Maître Fondateur a ainsi défini : « L'Aïkibudo est l'Art de contrer la violence ». Autrefois, il m'avait dit ces quelques mots qui ont orienté ma Voie et ma vie : « Un mouvement est bon s'il est beau et efficace ».
    Alors, regardez jusqu'au bout ce superbe documentaire, L'Odeur De l'Herbe Coupée. Laissez vous porter par la beauté des images en plein écran. Soyez sensibles aux arguments développés par chacun des protagonistes.
    Ne laissez pas échapper la dernière image...


    Promenons-nous dans les bois...


     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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