• Il y a 75 ans, l'exode...

     


    Qui s'en souvient, de nos jours ? Qui se rappelle, parmi tous ceux qui déblatèrent au sujet du sort à réserver aux migrants qui déferlent sur notre vieux continent au mépris du respect de nos chères frontières, qui se rappelle qu'il y a trois quarts de siècle, des millions de bons Européens de l'Ouest, probablement tous de culture chrétienne, déferlèrent sur nos routes pour fuir les horreurs perpétrées par des hordes d'envahisseurs venus porter la mort, la torture, l'esclavage, la désolation ?

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Nos parents, nos grands-parents, nos frères et sœurs, fuyaient noyés dans des colonnes de « réfugiés », espérant trouver la paix et la sécurité au-delà de la ligne de démarcation, en zone dite libre, dans le Sud de la France.
    Mitraillés, bombardés, rançonnés... combien sont restés au bord de la route ? Combien sont arrivés en terre promise ? Combien y sont restés, y ont trouvé asile ? Combien, rebutés par trop d'hostilité, sont retournés chez eux pour retrouver leur village détruit, leur maison pillée ?

    « Cet exode jette sur les routes des familles belges, hollandaises et luxembourgeoises (deux millions de personnes) et françaises (deux millions de personnes également) dès mai 1940, dans un chaos hétéroclite de piétons et de véhicules de toutes sortes.
    Huit à neuf millions de réfugiés civils sur le sol français en mai-juin 1940, 10 000 personnes tuées par les bombes et les mitraillages des avions allemands, 90 000 enfants perdus recensés par la Croix-Rouge internationale : la grande peur collective du peuple français fut un événement cauchemardesque que le terme biblique d’« exode » servit à qualifier.

    L’exode a blessé et tué sans distinction, il a frappé des villes et des villages et fait exploser des familles ; il a touché les personnes au plus profond d’elles-mêmes ; il a traumatisé et humilié des millions de Français qui voulurent l’oublier. L’exode fait partie des plaies mal cicatrisées de notre mémoire nationale. »

    Cet extrait du merveilleux film de René Clément, JEUX INTERDITS, nous montre ce qu'ils ont subi hier et nous aide à comprendre ce que subissent ceux qui, aujourd'hui, cherchent à fuir la tuerie furieuse et espèrent trouver refuge dans le paradis de l'Europe occidentale...


    Peut-être vous laisserez-vous emporter par la musique de Narciso Yepes ? Bon voyage.


    Si vous ne l'avez pas encore vu, regardez JEUX INTERDITS. Si vous l'avez déjà vu, regardez-le encore une fois et n'ayez pas honte d'avoir de temps en temps l’œil humide ! Surtout si vous associez ces images à ceux qui, en ce début du XXIe siècle, jour après jour, épreuve après épreuve, fuient l'horreur...
    Mes grands-parents, mes parents, ce n'étaient pas des clochards qui voulaient manger le pain des Français libres, c'étaient de pauvres gens dévastés par la peur.


    « Et l'Aïkibudo dans tout ça, Sensei André ? - Hélas, petit cloporte, le plus triste dans tout ça, c'est le déferlement de haine vis-à-vis des envahisseurs étrangers, qui ne parlent même pas notre langue, qui pratiquent une mauvaise religion et ce qui me peine par dessus tout, petit scarabée, c'est que des gens qui prétendent pratiquer notre Art se livrent eux aussi à l'invective, partagent des propos dont ils ne réalisent probablement pas qu'ils sont ignobles ! Quand Arnaud poste ça sur mon mur, incitant à la guerre de religion, quand Joséphine partage les propos d'Arnaud qu'elle trouve drôle alors qu'il tient un discours qui suinte l'antisémitisme, quand Édouard partage sans esprit critique un article qui relance la théorie du complot, que puis-je répondre, sinon : 

    Il y a 75 ans, l'exode...

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士

     

    Ça pourrait aussi bien recommencer chez nous. Où pourrons-nous nous réfugier s'il a poussé partout des frontières en fil de fer barbelé ? Que serait un monde sans Titeuf ?

    Il y a 75 ans, l'exode...

    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

     

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