• Bilan du non-cours du 22 février 2017

     

    Si tous ceux qui croient avoir raison n'avaient pas tort, la vérité ne serait pas loin. (Pierre Dac)

    Très gros rhume. Quelques courbatures. Grosse fatigue. Si je ne fais rien, j'en ai pour une semaine ! Mais si je prends les médicaments conseillés, je serai sur pieds en 7 jours. Cruel dilemme. Toujours est-il que je suis bien incapable d'assurer un cours dans ces conditions.

    Bilan du non-cours du 22 février 2017

    C'est la première fois, depuis bientôt 50 ans, que je suis ainsi obligé de renoncer. Ce cours va me manquer, j'ai besoin de ces 2 heures de contacts humains, de relations amicales, d'échanges...
    En patientant, je peux toujours méditer sur mes actions passées. Je tiens mon journal électronique depuis le 3 décembre 2005. Je retrouve sans mal ce que j'ai fait il y a 10 ans, le 7 février 2007 (pas de cours le 21 février 2007, c'est dommage mais à l'époque, j'habitais très loin du Dojo et je ne donnais qu'un cours par mois).
    En ce temps-là, pas plus de photos que de vidéos. Je mettais en ligne la fiche pédagogique puis un bref commentaire.

    Rendez-vous mensuel avec les douze fidèles participants. Seulement douze mais si impliqués dans l’étude de notre Art ! Leur progression est spectaculaire. L’attitude face à la nouveauté technique, la décontraction sérieuse, la gaieté mesurée… Quel plaisir pour un enseignant ! Toute cette générosité a produit une montée en rythme continue et intense. À la fin du cours, les kimonos étaient humides et la satisfaction se lisait sur les visages. Ce type d’entrée sur Dosokute Dori, inhabituel, induit des applications techniques très rondes et d’approche ludique. Les applications semblent couler de source et ne provoquent pas les petits blocages qui naissent habituellement devant une situation nouvelle. L’apparente facilité libère les élèves qui se donnent à fond dans la pratique et entrent sans effort dans le sens du mouvement. Il ne reste plus qu’à apporter les précisions techniques toujours nécessaires car il est facile de tomber dans la facilité et de ne s’attacher qu’aux apparences. Dans toute forme de travail, qu’elle soit tonique ou fluide, il faut manifester l’intention. Ce que j’appelle intention répond à la question : « À quoi ça sert ? ». Le but originel d’une technique est de vaincre l’adversaire en lui portant souvent de graves dommages, parfois en le tuant… Heureusement, les relations humaines ont évolué au sein des groupes socioculturels, même si ce n’est pas encore le cas au niveau de l’ensemble de notre belle planète, et les Arts Martiaux ont sublimé la violence pour créer des Écoles où on s’entraîne pour élever son niveau de conscience. Pour cela, nous utilisons des techniques qui ont un sens et qu’il ne faut surtout pas vider de leur substance. Tonicité, fluidité, Aïkibudo self-défense, Wa no Seishin, cherchez l’intention et investissez la totalité de votre énergie comme si votre vie en dépendait. Ensuite, vous apprendrez à vous économiser, à produire le maximum d’efficacité avec le minimum de dépense en énergie. Patience… 

     
    Ce sont toujours les mochetés qui critiquent le physique des autres mochetés. (Amélie Nothomb)

    Il y a 5 ans, le style de mes commentaires avait nettement évolué. Le 15 février 2012, nous avions effectué un travail très précis sur Ukemi Waza (la technique des chutes, pour ceux qui ne sauraient pas...). Comment résister au plaisir de revoir quelques unes des brillantes démonstrations de Jeannot et Guillaume ? Par contre, permettez-moi de me réserver la critique en ce qui concerne la qualité de ces vidéos, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

    Tout se réfléchit dans tout. (Leibniz)*

    Le froid vif sous un ciel lumineux a laissé place à la bruine... Nous voilà de retour en Normandie ! Ça n’empêche pas une fréquentation assidue du tatami. Ce soir, c’est Jeannot qui a le redoutable privilège de diriger l’échauffement sous mon œil impitoyable.
    Ça ne commence pas trop mal mais il reste encore quelques exercices inutiles et l’ordre est aléatoire. Jeannot a bien lu la fiche mais ne l’a pas vraiment mémorisée. Peut mieux faire. À revoir !

    Pour réviser, cliquez là :  

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    À quoi sert l’échauffement ? J’entends un gros malin répondre : « Ça sert à s’échauffer ! ». Ce n’est pas totalement stupide... En fait, ça sert à préparer son corps en vue de se livrer à des activités spécifiques. Les exercices de « coordination » qui font tourner les débutants en chèvre ou les exercices de musculation, qu’elle soit isotonique ou isométrique, n’apportent rien à la pratique de notre Art. Quand je propose un nouvel exercice, je dois me poser la question : « À quoi ça va servir dans le déroulement de mon cours ? ».

    * et tout est dans tout et réciproquement

     

    Le comble de l'altruisme, c'est de laisser les autres s'occuper d'autrui.  (Georges Elgozy)

    La dernière fois, j’ai attiré l’attention sur quelques éléments importants concernant la pratique de la roulade avant.  Les erreurs sont dues à une exécution « statique », le chuteur va prendre contact avec le tatami entre ses pieds au lieu d’aller le chercher loin devant... la main se pose à plat, le bras se plie au risque de se blesser au niveau du coude ou encore le contact est bien pris avec le tranchant de la main mais entre les pieds au risque de se casser la clavicule ! Ce type de chute, sur place, se justifie dans le cadre de la réception « plaquée », dans la pratique du Judo. Il nécessite un appel vertical et une action analogue à un saut périlleux avant.

     

    Je l'aime trop pour en être jaloux. J'ai pris le parti d'en être fier.  (Pierre Choderlos de Laclos)

    En ce qui nous concerne, nous recherchons une pratique fluide, sans opposition, intégrée dans le mouvement. La chute qui vient en conclusion est dynamique.
    La première partie du cours est donc consacrée à l’étude de quelques éducatifs qui vont permettre d’acquérir les diverses sensations nécessaires à la maîtrise de l’Ukemi Waza...

    Pour réviser, cliquez là :

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    Je vais confier le soin de les démontrer à 2 talentueux pratiquants et je mettrai en œuvre mes talents de cinéaste pour immortaliser leurs démonstrations.
    À eux d’appliquer les consignes que je vais leur donner afin de réaliser l’exercice ad hoc. Les erreurs commises permettront de rebondir et d’affiner la recherche des bonnes sensations.

     

    Croire en quelque chose et ne pas le vivre, c'est malhonnête. (Gandhi)

    Départ statique en Migi ou Hidari Kamae. Jeannot va chercher le contact avec le tatami loin devant lui. La roulade s’effectue à partir du tranchant de la main, le bras adoptant une courbure qui autorise une roulade souple et harmonieuse. On observe que la jambe tendue se pose sans « claquer », le contact avec le tatami se prenant avec le bord externe du pied.

    Départ pieds joints, roulade « plongée ».  C’est la même recherche que pour le plongeon dans la piscine depuis une borne... Le but : aller chercher le contact avec le tatami le plus loin possible en appliquant les cosignes reçues pour le départ statique.

    Départ plongé en Migi ou Hidari Kamae. Cet exercice s’avère bien plus difficile que le précédent malgré ce que pensaient les élèves. Il s’agit en effet d’un plongeon à partir  d’une position statique. Ici, on voit que Jeannot ne parvient pas à se positionner statiquement avant de se lancer.

    Jeannot essaie de s’immobiliser mais glisse le pied avant de plonger.

    Ne craignez pas d’être lent, craignez seulement d’être à l’arrêt. (Proverbe chinois)

    Les 2 premiers plongeons sont réussis mais au 3ème essai, le pied avant glisse pour prendre appel. Cet exercice n’est donc pas si simple qu’il le paraît, il faut une certaine dose de concentration pour échapper aux mécanismes résultant d’un conditionnement. C’est ce conditionnement qu’il faut briser afin de permettre l’accès à un plus haut niveau de pratique (et de conscience ?)

    Exercice du laisser-aller, du laisser-faire. Jeannot, en Migi ou Hidari Kamae, croise les bras et lève la jambe arrière pour se placer en équilibre horizontal. Il baisse lentement la tête jusqu’à perdre l’équilibre et partir en roulade avant. Il faut « laisser aller » de façon à rouler harmonieusement, sans contact brutal avec le tatami. Les plus timides peuvent décroiser les bras et se recevoir sur les mains avant de rouler

    À bord, l'instrument le plus important, c'est l'oreille.  (Loïck Peyron)

           

    Guillaume doute beaucoup, ça apparaît dans sa préparation. Ce soir-là qu‘il a franchi une étape supplémentaire dans la confiance en lui. Exercice réussi.

    Mae Ukemi plongé avec élan : Jeannot fait remarquer que, pour aller chercher le tatami loin devant, il faut regarder devant soi en gardant la tête droite pendant la phase ascendante, puis tourner la tête dans la phase descendante.

    Ce qui est bien démontré à la 2ème prise. On voit bien le mouvement de la tête vers le haut après l'appel.

    Guillaume nous offre une très belle démonstration en conclusion de cette première partie du cours qui a duré plus d’une heure. Cette séquence a été traitée comme une École des Cadres destinée à des pratiquants pleins de talent et en constant progrès, les considérations pédagogiques ont tenu autant de place que les précisions techniques. Leur talent va être mis à contribution pour la 2ème partie du cours.

     
    Certains non-dits vont sans dire. (Philippe Geluck)

    Ce qui fait que, sans conteste, ce qui est dit est dit

    Ce qu'un homme ne dit pas est le sel de la conversation. (proverbe japonais)

    Et ça évite les non-dits.

     

     Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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