• Bilan du cours du 8 octobre 2014

     

    Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Et voilà. Après une belle période de beau temps, de soleil « rayant, clair et beau », de températures clémentes, c’est-à-dire basses, toniques et accompagnées de rosée au petit matin puis chaudes et relaxantes l’après-midi, revoilà le vent, le crachin, les averses, le temps morne et inconfortable qui, malgré les 20° affichés dans la maison, donne envie d’allumer le feu...

    Dormir, somnoler, avoir tant à faire, avoir envie de ne rien faire : « Vous déprimez, Sensei André ? - Non, petit hanneton, même pas envie... Seulement besoin de lumière. - Il suffit d’appuyer sur l’interrupteur, Sensei André ! - Mais non, stupide petite coccinelle, je parle de la vraie lumière, de ciel limpide, de soleil triomphant, de nuit étoilée ! »

    Mon naïf disciple en reste coi et j’en étais là ce mercredi après-midi avant de partir pour mon cher club, toujours prêt à procrastiner : je crois que c’est dans la nature des myopes, ce besoin impératif de lumière pour se décider à agir.


    Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    « Tu as l’air bien, m’a dit Guillaume à la fin du cours - C’est la magie du Tatami, on ne sent plus rien, le temps d’un cours, mais le lendemain... »

    Cette petite conversation résume tout : un cours appréhendé comme un spectacle. Capter l’attention, distraire, instruire, éduquer avec la complicité d’un partenaire assez fluide pour percevoir les intentions. Si les spectateurs sont intéressés, ils deviennent demandeurs puis acteurs eux-mêmes et ainsi le groupe échange et s’enrichit et s’épanouit jusqu’à l’apothéose et le retour à la réalité devenue plus lumineuse.

    En fait, je suis arrivé sur le parking presque en même temps que Stéphanie. Un sourire et c'est reparti...


    Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Ils sont 10 sur le Tatami. Jeannot est en petite forme et Mélanie est absente, la vilaine, probablement parce que c’est son tour de diriger l’échauffement ! Et 2 débutants, pourtant déjà fidèles, manquent aussi à l’appel.

    Guillaume dirige l’échauffement et, déjà, j’ai l’impression que le grand Tatami est très occupé. Je suis toujours agréablement impressionné par cette concentration, cette attention, ce désir d’apprendre avec bonne humeur. Le sourire est toujours prêt à illuminer les visages.

    Comment ne pas offrir un bon spectacle à un si bon public ?


    Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Sébastien, qui revient de chez le coiffeur, est très présentable. Comme il est grand, souple et fort, il devient éligible au rôle de Uke.

    L’objectif de mon cours est d’abord de continuer à étudier les Te Hodoki pour inscrire dans le corps la sensation du placement de la force et de sa canalisation.

    Le Te Hodoki débouche sur le travail en Chika Ma. Le dégagement est modifié car si le Te Hodoki a pour but de se dégager et se conclut avec un atémi, le Chika Ma apprend à contrôler l’adversaire pour permettre l’application d’une technique.

    Je rappelle que l’Aïkibudo se pratique dans le mouvement. Il va apparaître avec la distance Ma. Te Hodoki et Chika Ma sont les gammes et les arpèges qu’il faut monter et descendre avant d’être capable d’interpréter puis d’improviser : oserais-je suggérer une analogie entre un Randori et un « bœuf* », jam session pour les amateurs de Jazz ?

    L’accent est porté sur la mise en place « circulaire » de l’atémi. Le dégagement de la main entraîne une rotation du bassin qui conduit le poing à la hanche dont le retour permet de porter un atémi rapide et pénétrant au lieu d’un coup brutal et mat.


    J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Le Te Hodoki comporte une forme d’atémi sur le coude. J’utilise cette démarche en simulant un atémi au menton. J’en profite pour venir saisir le revers extérieur de Uke le plus haut possible, mon poing venant s’appuyer sur sa clavicule. J’appuie sur le poignet de Uke pour créer un armlock. Je place sa main contre ma hanche pendant que je tords son revers vers le sol. Je peux le contraindre à m’accompagner.

    Il s’agit d’un Hikitate Waza (引き立て技), Hikitate se traduisant par protection. On lui donne souvent le sens de contrainte... Cette technique est une variante de Kannuki Hikitate (閂引き立て), Kannuki signifiant verrou.


    La politique peut être renforcée par la musique, mais la musique a une puissance qui défie la politique. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

     Je vais utiliser Kannuki Hikitate pour faire comprendre aux débutants le sens de la roulade avant. Ma main extérieure tord le revers de Uke qui doit se pencher. Ma main intérieure contrôle sa main sur ma hanche. J’oblige Uke à placer au sol sa main libre qu’il oriente en position de roulade avant. Je place sa seconde main sur le tatami et je le laisse effectuer sa roulade. Une roulade avant s’effectue toujours en regardant Tori.


    Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c'est l'oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l'opprimé d'autre recours que d'utiliser les méthodes qui reflètent celles de l'oppresseur. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014Seconde technique : j’amplifie la traction du bras de Uke vers l’avant de façon à lui faire me présenter le dos. Ma main libre peut aller contrôler son épaule extérieure sur laquelle j’appuie en la tirant vers moi. Mon bras libre vient au contact de sa nuque et j’effectue un Nagashi afin de lui laisser la place pour chuter : ce Tai Sabaki me permet de glisser mon bras sur son épaule et de la tirer vers l’arrière pendant que mon autre main appuie sur son épaule intérieure.

    Il s’agit de Ushiro Kata Otoshi : 後ろ(arrière) (épaule) (chute)


    Les hommes qui prennent de grands risques doivent s'attendre à en supporter souvent les lourdes conséquences. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Troisième technique : j’ai utilisé à 2 reprises la saisie du poignet de Uke pour le faire pivoter de façon à éloigner son épaule et à me présenter son dos.

    Cette fois-ci, je me dégage vers l’extérieur, paume face au sol. Ma main revient vers le haut en « coupant » le poignet de Uke. Ma main libre bloque les doigts de Uke sur ma main saisie. Ma main semble s’enrouler autour du poignet de Uke en exerçant une pression descendante vers son avant. Uke doit s’agenouiller puis s’allonger sur le sol.

    Il s’agit de Kote Kudaki : 甲手 (le gant de l’armure) 砕く(Kudaku, briser en 1000 petits morceaux)


    L’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres – qualités à la portée de toutes les âmes- sont les véritables fondations de notre vie spirituelle. (Nelson Mandela)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Il ne reste qu’à mettre tout cela en application sous forme de Randori. Auparavant, Sébastien refait une présentation des techniques étudiées ce soir.


    Vieilles amours et vieux tisons s'allument en toutes saisons. ( Proverbe français)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

     « Tu as l’air bien, me dit Guillaume à la fin du cours - C’est la magie du Tatami, on ne sent plus rien, le temps d’un cours, mais le lendemain... »

    Avant de partir, chacun vient me remercier avec un grand sourire. Au Québec, le professeur est applaudi à la fin du cours. Ces manifestations de sympathie sont un baume bienfaisant pour le Sensei toujours dans le doute.

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    bœuf* : Il nous faut remonter vers 1925, à Paris dans le 8e arrondissement pour comprendre la naissance de cette appellation. En effet on y trouvait un cabaret fréquenté entre autres par Jean Cocteau et où des chanteurs comme Mouloudji ou Léo Ferré firent leurs premiers pas.
    Cet endroit fut également un des premiers lieux où le jazz américain fit son apparition en France. Autant dire que ce fut un endroit où les « jams » étaient fréquentes.
    Et vous savez quoi ? Eh bien ce cabaret s'appelait "Le bœuf sur le toit" ! Alors autant dire qu'il n'a pas fallu longtemps pour basculer de faire une jam au Bœuf à faire un bœuf. (emprunt au site expressio.fr)

    Bilan du cours du 8 octobre 2014

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

    mort-de-rire-copie-1.gif

    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

    « La Voie des Arts MartiauxBilan du cours du 22 octobre 2014 »