• Bilan du cours du 5 octobre 2016

     

     
    On a mécontenté tout le monde ? Il y a des chances pour que l'on ait dit la vérité. (Charles-Marie Leconte de Lisle)

    Nous vivons en Haute-Normandie un superbe automne naissant. Ce 5 octobre encore, nous bénéficions d’un soleil généreux dans un ciel limpide, avec ce doux et lumineux bleu pastel qui caractérise notre région. Toutefois... car il y a toujours un « mais »... toutefois, donc, dès qu’on se retrouve en terrain ouvert, une petite bise venue de l’est nous rappelle que c’est bien l’automne et qu’il n’est plus question de sortir en chemisette ! Bénéficierons-nous enfin d’un véritable hiver ? Gèlera-t-il ? Neigera-t-il ?
    Je vais vous l’avouer : je subis toujours une sorte de trac la veille d’un cours et je ne m’en allège que le lendemain vers 18 h 15, quand je prends la route, le cœur léger, pour le Dojo de Saint Léger du Bourg Denis. Le temps ne fait rien à l’affaire !

    La poésie, dans une œuvre, c'est ce qui fait apparaître l'invisible. ((Nathalie Sarraute)

    Le parking est presque vide. Sébastien est déjà là et sera rejoint par 8 condisciples. Harold, le costaud de service, Eddy, le guitariste au physique de baroudeur, David, le nouveau disciple venu d’une autre école et séduit par la nôtre, se sont excusés. Le grand Frank aussi est absent. Par contre, un nouveau venu se présente, Philippe, chez qui je détecterai un ancien Judoka.
    Un groupe de 9, ce ne serait pas vraiment l’idéal pour un cours construit autour d’un Te Hodoki si ces pratiquants n’étaient pas autonomes et ne concevaient pas leur pratique comme un acte de partage et d’échange.

    Un chef est un homme qui a besoin des autres. (Paul Valéry)

    Je confie l’échauffement à Mélanie qui a reçu officiellement son diplôme de 3e dan des mains de not’ bon Sensei. Cet honneur rejaillit sur nous qui l’avons humblement accompagnée dans sa progression.
    Elle nous offre donc un échauffement plein de fantaisie comme elle seule sait le faire.

    Bilan du cours du 5 octobre 2016

    Plus je connais les hommes, plus j'aime les femmes. (Francis Blanche)

    Mon cours de ce soir est construit autour de Dosokute Dori. Comme pour le cours précédent, l’étude commencera par l’utilisation de la force pour obtenir un dégagement puis nous utiliserons les sensations obtenues pour les développer en esquive canalisation.
    La saisie sera envisagée sous 2 formes : sous le poignet puis sur le poignet.
    La sortie sera envisagée sous 2 formes : en dégageant la main ou en saisissant le poignet de Uke.
    La canalisation sera envisagée selon 2 Tai Sabaki : Nagashi sur place « sans bouger les pieds », Nagashi avec déplacement.
    La sensation est Machi (de Matsu, 待つ, attendre) no Sen : Tori attend l’attaque de Uke. Rappelons que Go (), dans Go no Sen, signifie après. On utilisera Machi no Sen pour une saisie et Go no Sen pour un coup.

    Qui exige ou menace, perd tout droit à la courtoisie. (Joseph Kessel)

    Les Te Hodoki :

    C'est la forme classique. Si vous tendez l'oreille, vous entendrez peut-être le Kiaï de Mélanie : « Pan ! »

    Variante : Tori saisit le poignet de Uke avant de se dégager.

    Le poignet de Tori est saisi par dessus. Application en dégageant le poignet.

    Variante : Tori saisit le poignet de Uke avant de se dégager.

    Le bonheur n’est jamais grandiose. (Aldous Huxley)

    Les applications avec Nagashi sur place : dans l'ensemble, l'engagement du bassin demandera à être amplifié. La sensation du Nagashi pied arrière « sans bouger les pieds » peut être déconcertante...
    - avec le premier dégagement, nous allons décliner les variantes de Kote Gaeshi adaptées à cette situation de Machi no Sen :

    Kote Gaeshi flexion...


    Kote Gaeshi Shita...


    Kote Gaeshi Ue...


    Kote Gaeshi Koshi...

    Avec le second dégagement : Hiji Gaeshi.

    Mélanie déroule lentement son mouvement, ce qui permet d'observer le travail de sa main sur le poignet de Sébastien.

    Avec le troisième dégagement : Ura Ude Nage.

    Stéphanie semble ne pas entrer suffisamment pour projeter Sébastien. En fait, la vidéo permet de constater que le Nagashi est à peine effectué, la canalisation est insuffisante. Le poignet étant saisi sur le dessus, le Nagashi doit s'effectuer sur le pied avant.

    La folie est salutaire pour cela, qu'on devient peut-être moins exclusif. (Vincent Van Gogh)

    Les applications avec un grand Nagashi : la rotation du bassin s'effectuant sur la jambe d'appui, la jambe allégée est entraînée par le mouvement du bassin, ce qui amplifie le Tai Sabaki.
    Premier dégagement, appui sur le pied arrière : Neji Kote Gaeshi.

    Une erreur très répandue : au lieu de se laisser entraîner dans un mouvement circulaire, la jambe libre recule. Uke n'est plus canalisé, il devient difficile de ramener son bras dans l'axe.
    Second dégagement, appui sur le pied avant : Shiho Nage.


    Troisième dégagement, appui sur le pied avant : Kote Kudaki.


    Il n’y a pas de mal à être né dans une basse-cour lorsqu’on sort d’un œuf de cygne. (Hans Christian Andersen)

    Les élèves débutants n'ont pas besoin de mémoriser toutes ces techniques. Il s'agit d'abord d'acquérir des sensations, les techniques ne sont que des outils utilisés pour y parvenir. Si la sensation est acquise, la technique apparaîtra dans le cours d'un mouvement bien effectué.
    Quant aux Yudansha, s'ils n'ont pas à se préoccuper du contenu de leur programme, ils doivent polir et affiner sans cesse leur « forme de corps ». Si la forme de corps correspondant à leur grade est acquise, ils apprendront ces techniques sans peine.
    Quoi qu'il en soit, je suis fatigué à la fin de ce cours qui a largement dépassé l'horaire imparti. Ce n'est pas une raison pour oublier le Randori qui est la conclusion indispensable d'un cours.

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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