• Bilan du cours du 4 juin 2008

     

     

    Je suis rentré de Montréal mardi après-midi, après avoir vécu 2 semaines intenses, très riches pour l’amitié et la pratique de l’Aïkibudo, dans le cadre du 3ème Festival de l’Aïkibudo, l’Aïkibudofest 2008. Ce préambule permet d’évoquer l’état nébuleux dans lequel je me trouvais mercredi avant de prendre la route pour Saint Léger du Bourg Denis…

    Comment expliquer ce qui se passe quand on pose le pied sur le tatami ? Plus de fatigue, plus de décalage horaire. Pendant 2 heures, le corps et l’esprit oublient leurs petites misères au profit de leur mission : enseigner l’Aïkibudo.

    Le programme que j’avais prévu s’est effacé au profit d’une demande de Guillaume qui éprouve des difficultés en randori canalisation. Je lui ai donc proposé de reprendre les bases et de l’observer pour comprendre ses problèmes.

    Le Hakama est un merveilleux accessoire qui permet de mettre en valeur les chutes effectuées avec virtuosité. Il présente aussi un inconvénient, celui de cacher les jambes et d’inciter, probablement inconsciemment, à limiter leur travail au strict minimum. Et c’est là le point faible chez beaucoup de pratiquants. Il suffit de l’enlever pour repérer les défauts et les corriger.

    Les exercices ont été travaillés sous forme de randori avec 2 ou 3 partenaires. Points clés : entrée en O Irimi, enchaînement continu des Tai Sabaki, rôle du regard.

     

    Esquives extérieures : attaques Ura Yokomen Uchi alternées à droite et à gauche. Entrée en glissant le pied avant, contrôle au-dessus du coude et à l’épaule arrière en effectuant O Irimi.

     

    Esquives intérieures : attaques Omote Yokomen Uchi alternées à droite et à gauche. Entrée avec atémi au niveau de l’oreille, contrôle de la tête et du bras qui attaque, faire passer Uke pour repartir vers l’adversaire suivant.

     

    Esquives extérieures et intérieures : attaques Tsuki Chudan permettant l’entrée extérieure ou intérieure. Cet exercice met en évidence la difficulté de la plupart des élèves à entrer à l’intérieur de l’attaque.

    O Irimi est souvent pratiqué de façon approximative. Si l’entrée est à peu près satisfaisante, la 2ème phase est souvent inachevée : peu ou pas de pivot, déplacement trop court plaçant Tori en quasi déséquilibre… La posture Kiba Dachi permet de corriger ces défauts – et de muscler des cuisses trop faibles…

     

    Canalisations : sur esquive intérieure. Le genou arrière se pose au sol à la fin de O Irimi. La chute de Uke est obtenue par une action derrière sa nuque.

     

    Deuxième partie du cours : évolutions avec le Han Bo (un manche à balai en bois fait l’affaire) issues du Wa no Seishin.

    Ryote Ippo Dori, projection directe avec un pivot des hanches, Uke chute dans la continuité de son attaque.

    Ryote Ippo Dori, projection suite à Nagashi et à un renversement. Uke chute dans la continuité de son attaque ou selon un angle modulé en fonction de l’amplitude du Nagashi.

    Ryote Ippo Dori, projection suite à un double Nagashi. Uke chute en passant derrière Tori qui a posé son genou arrière au sol à l’issue du second Nagashi.

    Mêmes évolutions avec le Han Bo. Scénario : Tori se met en garde Chudan pour tenir Uke à distance. Quand il fait une ouverture, Uke saisit le Han Bo à une main de l’extrémité et au-dessus de la main avant de Tori.

    Ce type de travail s’avère très ludique et offre une autre approche des sensations de déséquilibre en obligeant Tori à effectuer un déplacement juste.

     

    Bilan de cette saison : les fondamentaux sont constamment à travailler et retravailler. Te Hodoki, travail technique en Chika Ma, randori Chika Ma, étude systématique des Tai Sabaki…

     

    Bonnes vacances, bons stages d’été.




    « Bilan du cours du 7 mai 2008Aïkibudofest 2008, un vrai festival »