• Bilan du cours du 4 janvier 2012


     
    « Je vous apporte mes vœux. - Merci, je tâcherai d'en faire quelque chose ». (Jules Renard)

    2012 ! Fichtre, ça va changer ! Et pas qu’un peu, on vous le promet. D’accord, c’est la nouvelle année et, quand on est bien élevé, on souhaite la bonne année. mais, alors, pourquoi être radin ? Pourquoi ne pas souhaiter le bon quinquennat ? Ou la bonne décennie ? Ou le bon siècle ?
    À ce propos, il y a déjà un peu plus de 60 ans, à la fin des années 40, au début des années 50, on rêvait de l’an 2000. Des immenses progrès de l’an 2000. De la belle vie en l’an 2000, à l’orée du XXIe siècle.
    George Orwell nous avait alertés avec « 1984 », et Ray Bradbury avait décrit les effets dévastateurs de l’impérialisme US dans « Les chroniques martiennes », mais nous rêvions quand même d’un monde où tout serait télécommandé et où les automobiles voleraient...
    60 plus tard... je laisse le soin aux petits garçons et aux petites filles de 10 ans de rêver un monde meilleur... s’ils parviennent à s’extirper de leur nouvelle DS 3d...
    Bonne année.

    Je ne prendrai pas de calendrier cette année, car j'ai été très mécontent de celui de l'année dernière !  (Alphonse Allais)

    Oui, bonne année. À tous. Même à ceux qui...    
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    Soyez polis envers tous, mais intimes avec peu ; et choisissez-les bien avant de leur faire confiance. (George Washington)

    Quand j’entre dans le vestiaire, Pedro est en train d’enfiler son keikogi. Il écarte largement les pans de sa veste et me dit : « Regarde ! ». Pedro n’est pas un Pervers Pépère alors je m’interroge... Comme il insiste, je regarde et je vois, environné du désert d'une peau glabre, le cratère d’un nombril profondément enfoncé dans le tissu adipeux... « Regarde ! », insiste-t-il en passant sa grosse paluche sur sa bedaine. « Tu ne trouves pas que tu as un peu exagéré, avec ton petit bonhomme qui court ? Je ne suis pas si gros que ça ? ». J’acquiesce, pour ne pas le désoler.
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    Ce petit personnage, il est plutôt ressemblant, non ?


    J'ai rêvé d'un monde de soleil dans la fraternité de mes frères aux yeux bleus. (Léopold Sédar Senghor)

    Ludo est de service ce soir, sinon ils sont tous là, peu nombreux mais tellement assidus, attentifs, passionnés par la pratique de leur Art qu’il se développe dans ce dojo une intense circulation d’énergie.
    J’arrête de dire du bien de ces jeunes gens, ils risqueraient de devenir prétentieux, ce qui serait dommage car leur timidité ou leur réserve originelles ont laissé place à une attitude juste et consciente de la Voie à suivre et des progrès à accomplir. Qui a dit que ce n’était pas le but qui comptait mais le chemin parcouru pour y parvenir ?


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    Vous pensez vraiment que ça fait cirage de pompes ?


    Si nous ne nous comparons à personne nous devenons ce que nous sommes. (Krishnamurti)

    Ils sont donc là, bien saturés des toxines du nouvel an et un voile douloureux ombre leur regard quand je leur annonce le programme du jour : suite de l’initiation aux Sutemi, reprise des éducatifs étudiés l’an dernier puis enchaînement sur des formes de travail plus toniques.
    C’est le jour de Guillaume à qui revient la responsabilité de l’échauffement qu’il dirige toujours en suivant un cheminement très personnel (j'ai mis en ligne une grille type pour qu'il s'en inspire). J’y ajoute une série de roulades afin de mettre l’accent sur la prise de garde après la réception. Je propose un exercice qui permet de prendre conscience de cette prise de garde et d’éviter une précipitation qui dérive vers les automatismes et l'à peu près :

    - Mae Ukemi -> Kamae -> Henka -> Mae Ukemi sur la même garde
    - Mae Ukemi -> Kamae -> Henka -> un pas en avant -> Kamae -> Mae Ukemi sur la garde opposée

    Soigne ta peau, tu la porteras longtemps. (Proverbe lyonnais)

    Nous reprenons donc les éducatifs déjà étudiés au cours des 2 dernières séances.
    -    debout : Uke saisit en Jyunte Dori, Tori effectue Nagashi pied avant, recule le pied avant et effectue Henka pour projeter

    Je rappelle que c’est le bassin qui commande le déplacement. J’insiste sur la position du pied arrière, en position de marche et non en canard ! Une petite aide consiste à placer sa main sous le nombril de façon à prendre conscience de ce déplacement. 

    -    Hanmi Handachi : même exercice que ci-dessus avec un genou au sol. Cette forme de travail offre un autre moyen de prendre conscience du travail du bassin.


    N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive... et tu seras heureux. (Epictète)

    L’exercice suivant est une adaptation du précédent pour une première initiation au Sutemi... Où l'on verra qu’il n’y a pas que les spectateurs qui en prennent plein la vue...


     
    Mais le spectacle continue et la foule applaudit. 
     


    Chacun s’abrite à l’ombre de ses actes.  (Proverbe africain)

    Le rappel d’un petit éducatif permet de retrouver le bon déplacement et le bon déséquilibre.


    La vérité ne se dégage pas de la polémique, mais des œuvres qu'on a faites. (Paul Gauguin)

    L’exercice s’effectue maintenant debout. C’est le moment d’aborder la notion des 3 points d’appui : poussée du pied de la jambe repliée, appui sur la pointe du pied avant, appui sur l’épaule. En aucun cas les fesses ne prennent contact avec le sol.


    Personne au monde ne saurait dire pourquoi tu existes : mais puisque tu es là, tâche de donner un sens à ton existence.  (Soren Kierkegaard)

    Un exercice préparatoire va préparer la mise en place de la sensation du Sutemi. Le premier paramètre est la recherche du déséquilibre.


    Une petite vidéo (gag) vaut mieux qu’une longue description

     

    J'ai rêvé d'un monde de soleil dans la fraternité de mes frères aux yeux bleus. (Léopold Sédar Senghor)

    La sensation du Sutemi devient perceptible avec le dernier éducatif qui va regrouper l’entrée, le déséquilibre et la projection avec la réception « 3 points ».
    Dans notre pratique, nous respectons constamment notre verticalité. Le Sutemi n’est pas un sacrifice de cette verticalité.
    Le mieux est la comparaison avec le gyroscope.

    Bilan du cours du 4 janvier 2012

    Le corps transfère sa verticalité vers le plan horizontal, il ne la perd pas.
    Dans un premier temps, nous recherchons l’entrée et le déséquilibre.

    Enfin, l’exercice peut se dérouler dans sa totalité.


    La seule chose qui peut nous sauver est d’être des citoyens du monde. (Jorge Luis Borges)

    Tout un travail s’accomplit sur ce transfert de verticalité. Uke retient fermement Tori :
    -    Tori tient le revers et la manche du keikogi de Uke
    -    prenant appui sur sa jambe avant, il dirige son visage vers le nœud de la ceinture de Uke, il place ainsi son buste et sa jambe à l’horizontale
    -    il bascule son ventre vers le haut faisant effectuer un quart de tour à son pied
    -    son pied continue la courbe ainsi amorcée jusqu’à toucher le sol en même temps que l’épaule. Uke peut enchaîner une roulade. Tori constate les 3 points d’appui.

    Tout âge porte ses fruits, il faut savoir les cueillir.  (Raymond Radiguet)

    Un petit randori technique pour finir. La prochaine fois, nous aborderons le Sutemi de façon plus systématique.
    J’avais cueilli une dernière citation pour illustrer ponctuer mes réflexions au cours de la narration de ce cours. Je ne lui ai pas trouvé de place mais je vous l'offre en conclusion à titre d’étrennes...

    Tout pouvoir sans contrôle rend fou. (Alain)

    En regardant la dizaine de vidéos qui illustrent ce texte, je ne manque pas d’être fier de mes fidèles élèves. Je leur dis souvent : « C’est facile, si je peux le faire, tout le monde peut le faire... ». Certes... Mais eux, ils le font mieux que le prof ! En définitive, ce n’est peut-être pas nécessaire de montrer, suffirait-il d’expliquer ?

     

     

     

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