• Bilan du cours du 30 novembre 2016

     

    L’éternité, c’est long, surtout vers la fin. (Woody Allen)

    « Bonjour Senseï et bonne fête (c'est la saint André). Vous ne me verrez pas ce soir. »

    « Bonjour Sensei André , voici une belle journée qui s'annonce en ce 30 novembre , jour de la saint André , alors j'en profite, bonne fête Sensei , seul un petit nuage gris se promène dans ce magnifique ciel hivernal , bah oui je ne serais pas à votre cours ce soir. »

    Et si je n’y allais pas non plus, moi, à ce cours ? J’en ai aussi des misères, moi ! En fait, ça a commencé à la fin du mois d’août, un peu avant la rentrée. Je faisais ma balade matinale habituelle, derrière chez moi, une petite route en impasse qui décrit des virages plus ou moins abrupts en montant vers la ferme, sur le plateau. Après une première montée pas encore trop sévère, au niveau du « château » (en fait, il s’agit d’une demeure bourgeoise où vécut Édouard Delamare-Deboutteville, l’inventeur de la première voiture à moteur à explosion qu’il fit rouler sur la route de Fontaine le Bourg à Cailly en 1884), avant d’aborder le premier virage un peu raide, je me suis senti poussif, accablé de fatigue.

    Bilan du cours du 20 novembre 2016

    Fatigué à le dire à voix haute. Je n’ai pu aller jusqu’au bout qu’au prix d’efforts pénibles... Ça a duré plusieurs jours, je me suis repris en mains, c’est passé.
    J’ai habituellement un pouls calme et puissant, 60 pulsations par minute sous une tension de 13/8. J’ai un tic ancien, dû à la pratique intensive de notre bel Art Martial, je prends régulièrement mon pouls au niveau du cou, où je le sens calme et puissant. Et puis, il y a quelque temps, j’ai senti quelque chose de bizarre, une bonne pulsation suivie de plusieurs plus faibles, irrégulières et puis, dernièrement, plus rien, plus de pouls !
    Je vous épargne le dialogue, vendredi dernier, avec mon médecin qui me rédige une lettre pour les urgences cardio, mes errances après 17 h dans le labyrinthe des services de la clinique St Hilaire… je trouve enfin un bureau ouvert avec une charmante secrétaire qui lit la lettre, me demande d’attendre le cardiologue qui achève une consultation, qui lit la lettre et me prend illico.
    En quelques minutes, j’ai une chambre réservée, j’ai rencontré l’anesthésiste, rendez-vous pris pour un électrochoc le 22 décembre.
    Que passa ? Une superbe arythmie. « Qu’es aquò, l’arythmie, demandai-je à l’homme de l’Art ? - Une pulsation, c’est une onde. Prenons comme analogie celle produite par un caillou jeté dans un plan d’eau. L’arythmie, ce serait comme une goutte d’eau qui tombe sur cette onde et crée une onde parasite. Mais, comme je ne fais jamais les choses à moitié, dans mon cas, ce serait plutôt une pluie, autrement dit ça ondule dans tous les sens, les pauvres ventricules battent tellement vite qu’ils ne parviennent plus à expulser le sang qui risque de former des caillots qui risquent d’être expulsés et de provoquer un AVC. - Pas question, m’insurgeai-je, je ne veux pas ressembler à... ». À qui ? Inutile de le dire, le cardiologue ne le connaît pas.
    Bien sûr, impensable que je renonce à mes diverses activités (je serais hyperactif, selon mon médecin !), sous réserve de ne pas recevoir de coup, à cause des anticoagulants, donc je dois m'agiter en pépère peinard car je suis devenu un pépère faiblard.

    Les jours sont peut-être égaux pour une horloge, mais pas pour un homme. (Marcel Proust)

    Il fait un temps de rêve, une légère gelée sous un ciel limpide. La fumée sort de la cheminée de la petite maison, là-bas, au bord de la rivière. Herbages où ruminent quelques moutons et une oie, arbres du bois voisin, tout est scintillant de givre. Je pense à une carte postale anglaise. Sur notre terrasse, les mangeoires ont été approvisionnées et les petits convives ailés sont au rendez-vous. Vous devinez que je suis de bonne humeur surtout qu’il y a des places libres au parking devant le Dojo.

    Bilan du cours du 20 novembre 2016

     

    Ce qui vaut la peine d'être fait vaut la peine d'être bien fait. (Nicolas Poussin)

    Résumons : je ne suis pas en grande forme donc je vais devoir donner un cours de pépère. Ça tombe bien puisque j’ai prévu d’étudier les différentes formes de dégagements sur saisie au revers, d’abord en Chika Ma avec les sensations de type Jujutsu et en distance Ma si j’en ai le temps. Et puis j’ai l’intention de faire mon coming out pour expliquer pourquoi le cours sera plus tranquille que d’habitude.

    Rien n'est confus, sauf l'esprit. (René Magritte)

    Ils sont 8 plus 3 excusés (dont 2 éclopés)... J’ai entendu Mélanie confier à Guillaume combien elle aimerait que je lui propose de diriger l'échauffement. Je ne peux que lui accorder cette charge qu’elle assume toujours avec enthousiasme et inventivité et, en prime, elle sera mon Uke.
    Quand Mélanie se place en face de moi, au moment où je vais expliquer à mes élèves que... je me dis qu’après tout ils verront bien ! Inutile de les inquiéter.
    Je n’ai pas prévu d’éducatif, ça ne me semble pas nécessaire pour le travail en Chika Ma. Les Te Hodoki sont des éducatifs en eux-mêmes. Ils nous apprennent à placer le centre de gravité, à mobiliser les hanches, à centrer, à se mettre en sécurité, à travailler dans l’axe, à utiliser la force de la meilleure façon en l’économisant.

    La liberté appartient à ceux qui l’ont conquise. (André Malraux)

    La saisie du jour peut être désignée par 2 noms. Traditionnellement,nous l’appelions Mae Eri ( devant et le col) et nous n’utilisions jamais le terme Dori (de Toru 取る, tenir, saisir) dont l’usage est apparu après le coup d’état de 1973 et les quelques années où nous a été imposé le programme Tamura. De cette période est apparue une nouvelle appellation, Muna Dori (de Mune , la poitrine). Bizarre, comment saisir la poitrine à moins d’essayer de pincer un téton ?

    La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre les lapins tirent. (Charles de Gaulle)

    Premier Te Hodoki avec application Mukae Daoshi. Je préconise une forme directe, sur place, avec une forte poussée dans le dos.



    Second Te Hodoki avec application Kote Gaeshi. C’est la forme Shita qui offre la meilleure opportunité.



    Troisième Te Hodoki avec application Shiho Nage. En fait, j’ai fait appliquer Kannuki Hikitate (sous ses 2 formes) qui présente une bonne opportunité en Chika Ma.




    Quatrième Te Hodoki avec application Kote Kudaki.


    C'est aux esclaves, non aux hommes libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits. (Baruch Spinoza)

    Un bon Randori pour finir. Une bonne soirée ? Tout le monde a le sourire.

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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