• Bilan du cours du 18 octobre 2017

     

    La raison parle et le sentiment mord. (Pétrarque)

    Bilan du cours du 18 octobre 2017
    Printemps indien ! Cette fin de semaine s'est passée sous un ciel d'un bleu azur plutôt rare dans notre douce et timide Normandie et baignée dans un air à 25° qui avait convaincu les rhododendrons et les camélias de laisser poindre de gros bourgeons.

    Bilan du cours du 18 octobre 2017

    Mais, ce mercredi matin, c'est l'automne qui se rappelle à nous. La petite route en sous-bois est jonchée de feuilles mortes, dans un camaïeu de jaune et de rouge, sous un ciel de plomb. La température a chuté de 10° !

    En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux. (Marc-Aurèle)

     Les voitures sur le parking sont invraisemblablement mal garées. Je trouve toutefois une place en bordure, à cheval sur le trottoir. Le vestiaire est très calme. Et pour cause, personne n'est arrivé. Peu après, un frôlement de pas dans le couloir annonce Mélanie suivie de Stéphanie. Plus tard, ce sont Jeannot, Guillaume et, enfin, Eddie. Ce sera donc un cours confidentiel, presque un cours particulier. Diverses blessures ont éclairci les rangs. D'autres, ayant peut-être trouvé ce qu'ils venaient chercher les années précédentes, ont cessé de venir partager nos entraînements.

     

    La seule arme qui m'intéresse, c'est le tire-bouchon. (Jean Carmet)

    C'est à Guillaume de diriger l'échauffement. Ensuite, j'enchaîne sur une révision des notions abordées la dernière fois. Destinées à des débutants, elles s'étudieraient lentement, sur plusieurs cours. Pour des Yudansha, il s'agit avant tout d'affiner leurs sensations.
    Dans un premier temps, il s'agit de variations sur O Irimi exécutées en ligne. Dans un deuxième temps, ces exercices sont appliqués avec des partenaires sous forme de Randori esquive puis de Randori esquive canalisation.

     

    Il est impossible d'avoir quelque chose pour rien. Le bonheur, il faut le payer. (Aldous Huxley)

    Un simple enchaînement de O Irimi, toutefois exécutés en veillant à l'ouverture du pied qui avance et à la perception du travail du bassin. On se rend compte que, pour bien effectuer cet exercice, il faut s'imposer une vraie discipline car le corps a tendance à toujours aller au plus facile. Observez le pied qui avance...

     

    On peut voir celui qui regarde, mais on ne peut pas entendre celui qui écoute. (Marcel Duchamp)

    O Irimi suivi de Henka... Qui aurait pensé que ce simple exercice puisse causer tant de perturbation en arrière plan ? Observez Guillaume ; l'ouverture du pied avant lui permet de sortir de l'axe de l'attaque quand le bassin tourne. Le second Henka lui donne l'impulsion pour entrer le O Irimi suivant.

     

    N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir. (Vincent Van Gogh)

    O Irimi suivi de Henka et genou posé au sol. Outre l'aspect pédagogique de cet exercice, il apporte le côté pratique du renforcement musculaire des jambes, point faible de nombreux pratiquants.

     

    Dans les silences, on peut dire tant de choses. (Michelangelo Antonioni)

    Application du premier exercice, c'est un simple Randori esquive qui doit s'effectuer sans contact avec les partenaires. Il permet d'aborder simplement le rôle de Metsuke (cf. bilan précédent).

     

    J’ai surtout été un voyageur immobile, ce qui a permis à mon imagination de se développer. (Yves Saint Laurent)

    Randori esquive à partir du deuxième exercice. L'application de Henka implique une bonne perception de l'espace conditionnée par le Metsuke. Encore faut-il se discipliner pour réellement effectuer O Irimi qui a tendance à évoluer en pas glissés successifs.

     

    Et pour quelles raisons étranges, Les gens qui tiennent à leurs rêves, Ça nous dérange. (Michel Berger)

    Aboutissement de tous ces exercices : le Randori canalisation proprement dit. Tori n'attend pas l'attaque des Uke, il doit toujours aller au devant, prendre l'initiative. Une mauvaise perception de l'organisation des adversaires met Tori en difficulté.

     

    Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. (Colette)

    Pour affiner le sens de la canalisation, Tori se place en Migi Chudan no Kamae. Si Uke est dans la même garde, il avance et saisit en Jyunte Dori. En garde inverse, il saisit en Dosokute Dori.

    Jyunte Dori. Cet exercice est déjà connu, il consiste à canaliser en effectuant le « pas de l'ivrogne », Chidori Ashi, en reculant. Ce déplacement a pour but de laisser la place pour entraîner Uke dans l'axe. La difficulté tient dans le fait d'utiliser l'ensemble du corps alors qu'on a tendance à n'utiliser que l'épaule du côté de la saisie. Reprenons l'image du gros ballon, tout le mouvement s'effectue sans lâcher ce ballon. Les bras se lèvent très haut pour renverser Uke.

    Même pour le simple envol d'un papillon tout le ciel est nécessaire. (Paul Claudel)


    Dosokute Dori. Je signale 2 erreurs à éviter.
    Effectuer Irimi casse la distance et maintient la stabilité de Uke qui n'est pas canalisé.
    Effectuer Nagashi après l'entrée rend sa stabilité à Uke.
    Il s'agit donc d'un travail du bassin qui accentue le déséquilibre de Uke. Tori entraîne Uke en le soulevant pour l'entraîner dans l'axe puis en faisant un pas en avant en le poussant du tranchant de la main sous le poignet.

    Éducation. Ce qui révèle aux sages et dissimule aux sots leur manque de compréhension. (Ambrose Bierce)


    Une première application avec Mukae Daoshi. On note au cours de ce premier passage une perte du mouvement due à un travail insuffisant sur les jambes et à une tendance à retomber dans la facilité : la main ne monte plus, le travail se fait au niveau des épaules..

     

    Il y a autant de générosité à recevoir qu'à donner. (Julien Green)


    Jeannot s'efforce de mettre mes conseils en application...


     Puis Mélanie...

     

    Éducation. Ce qui révèle aux sages et dissimule aux sots leur manque de compréhension. (Ambrose Bierce)

    Un petit Do Gaeshi en passant.

     

    À la naissance, on nous donne une étincelle de folie. On n'est rien si on la perd. (Robin Williams)


    Et enfin un Petit Kote Gaeshi pépère pour se détendre.

     

    Le temps passe. Et chaque fois qu'il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s'efface. (Jules Romains)

     Pour finir, un Randori libre, Tori faisant face à 4 adversaires. Les fronts sont humides, révélant une bonne fatigue. J'espère que pour les élèves ce fut un bon cours.

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    7e dan FIAB 2011
    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

     

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