• Arts martiaux au féminin

     

    遠くて近きは男女の仲 

    TooKuTe Chikaki Ha DanJô No Naka
    À la fois éloignée et proche, telle est la relation homme-femme

    Ça fait des mois que le soleil ne se manifeste qu'avec la plus grande parcimonie. Nous subissons un interminable ciel d'automne. Les petits vieux ont besoin de lumière, de soleil pour survivre... Et quoi de plus lumineux que le souvenir de toutes celles que nous avons croisées ?
    Alors, j'ai relu mon article préféré, Les Passantes, que j'avais publié le 24 mai 2010. J'y évoquais la nostalgie de toutes celles qui ont posé leur empreinte sur le Tatami et qu'on n'a jamais revues.
    Je pensais retrouver le plaisir d'écouter Brassens chanter le beau poème d'Antoine Pol mais Deezer a cessé de fonctionner. Je vous l'offre quand même, en bas de page, sous forme d'une vidéo empruntée à Dailymotion.

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    Mon premier club, ouvert en 1969, pouvait s'enorgueillir d'un joli bouquet de jeunes pratiquantes. Dommage, celles-là aussi n'ont fait que passer.
    Je crois que j'ai toujours eu plus d'amitiés féminines que masculines. En classe, je cherchais toujours à m'asseoir près d'une fille, préférant parler de poésie ou de l'air du temps plutôt que de commenter les matches de foot ! En 6ème, Viviane avait insulté la prof de math qui m'avait humilié devant tous les autres élèves rassemblés avant le spectacle annuel. En 4ème, la douce Annick admirait mes talents de dessinateur et d'écrivain en herbe. En 3ème, Denise et Monique aimaient bien que je les raccompagne chez elles le dimanche matin, quand nous nous rencontrions chez le boulanger mais j'étais surtout amoureux de Miedge aux longs cheveux noirs et aux yeux en amande...
    Devenu adulte, j'avais remarqué, au cours de réunions professionnelles ou amicales, que les hommes avaient tendance à se regrouper entre hommes et les femmes entre femmes. D'un côté ça commente les rencontres de foot ou de tennis, en face ça papote en se racontant des histoires grivoises. J'ai le plus souvent possible fait groupe à part avec une adepte de la mixité !

    jeunes pousses

    En 1944, les garçons jouaient à la guerre, se prenaient pour des résistants ou des francs-tireurs... Je préférais me faire câliner par les petites blondinettes qui raffolaient de mes bouclettes blondes...

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    En 1945, j'ai obtenu qu'on me coupe les cheveux pour enfin ressembler à un garçon. Mais ce n'est pas pour ça ni parce que j'étais le seul élément mâle en compagnie des premières « reines d'un jour » de l'après-guerre que j'avais l'air si sérieux : je croyais assister à... mon mariage ! La petite Anne-Marie fut ma première fiancée.


    En 1947, cette jeune femme est loin d'être ridicule et sa démonstration plane très haut au-dessus de ce qu'on pouvait voir à l'époque (voire de nos jours...). Je crois que si je l'avais rencontrée, son image aurait peuplé mes nuits car je l'aurais trouvée très jolie. Toutefois, ce n'est qu'en 1948 que j'entendis parler des Arts Martiaux, par mon frère qui avait été initié au Judo au collège. Mais je m'entraînais assidûment au maniement du bâton pour être admis dans la bande de Robin des Bois.


    À Lembrun, 65 ans plus tard, notre Mélanie de Bourdeny n'est pas mal non plus, d'autant qu'elle n'avait pas eu le temps de répéter son double Tomoe Nage avant d'être filmée pour la postérité.

    Et Stéphanie de Bourdeny aussi, le premier jour de son premier stage, est remarquée par le Sensei et connaît sa séquence de gloire.

    Arts martiaux au féminin

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    L'Aïkibudo au féminin en bande dessinée ! J'ai trouvé cette BD en avril 2003... Je ne sais plus comment elle m'est parvenue. L'avez-vous déjà vue ? En connaissez-vous l'auteur ?

    L'auteur écrit une pièce, les acteurs en jouent une autre et le public en comprend une troisième. (Charles Baret)

    Notre corps est comme un instrument de musique. Le Randori est le morceau que nous interprétons, chansonnette ou symphonie, suivant notre sensibilité et notre niveau de maîtrise.
    Mon très cher ami Philippe me comprendra, lui qui joue en virtuose de l’instrument le plus sensuel qui soit, la guitare.
    Trois accords tout simples, do, sol 7 et fa, vous permettent de flirter en mode majeur dans le monde de la chanson folk. Un
    la m vous soutirera quelques soupirs de nostalgie. Un simple picking soutenu par une basse rythmée inlassablement avec le pouce mettra un véritable orchestre à votre disposition.
    Changez de tonalité, faites pleurer votre guitare avec les 3 accords mi, la et si 7 et renaissez dans les sanglots du blues.
    Transposez vos gammes dans le mode vibratoire de votre corps, laissez-le émettre des harmoniques… et vous comprenez le pourquoi des Te Hodoki, des Tai Sabaki, des Kihon, des Kata… les éducatifs sont les arpèges qui vous éduquent dans les différents niveaux d’interprétation.
    Peut-être ainsi parviendrez-vous à effleurer
    玉心, Gyokushin, l’esprit sphérique que Mochizuki Minoru Sensei ne comprit qu'au bout de 50 années de pratique…

    J'ai déjà publié ces lignes, il y a un peu plus d'un an. Cependant, elles étaient noyées entre quelques mauvaises nouvelles locales et le bilan d'un cours. Le soleil revenu éclairer et réchauffer notre terre m'a donné envie de les faire revivre.

     

    signature message 

    6e dan 2F3A 1991

    7e dan FIAB 2011

    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

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