• 学校 の 休日, 道場 の 休業

     

    Mieux vaut les critiques d’un seul que l’assentiment de mille. (proverbe chinois)

    学校 休日  (Gakkō no Kyūjitsu), 道場 休業 (Dōjō no Kyūgyō)… Vacances scolaires, Dōjō fermé.
    Vacances scolaires en Haute-Normandie, vacance de Dōjō, pas de cours ce mercredi 7 mars !
    Comme d’habitude, depuis 2 semaines (à mon âge, on prend son temps), je mettais mon cours au point, un cours « de prestige » où il faudrait veiller à sa tenue, occasion pour moi d’étrenner mon Keikogi et mon Hakama tout neufs et puis j’ai eu un doute : les p’tits Normands ne seraient-ils pas en vacances scolaires ? Or, depuis la rentrée, quand les p’tits sont en congés, le Dōjō est vacant…
    Un courriel de Guillaume m’a confirmé la terrible nouvelle ! Pas de cours ce mercredi 7 mars. Mais alors que faire pour ne pas succomber à l’oisiveté ?

     

    La nuit paraît courte dans le plaisir, les veilles semblent longues dans la solitude. (proverbe chinois)

    Pour commencer, j’ai joué avec mes dictionnaires japonais, sur papier ou électroniques, pour traduire  « Vacances scolaires, Dōjō vacant ». Mot à mot,  ça donnait : «  学校 休日 (Gakkō no Kyūjitsu),  道場 欠員 (Dōjō no Ketsuin) » mais les dictionnaires traduisaient 道場 欠員 par « Postes vacants dans le Dōjō », ce qui ne convenait pas vraiment. Finalement, j’ai trouvé 休業 qui signifie fermé. Ce qui est bien, c’est que je ne mémorise que très peu les Kanji, je serais incapable de reconnaître mon nom ! Je pourrai reprendre les mêmes recherches dans quelque temps sans avoir l’impression de me répéter.

     

    Quand une parole est lâchée, même quatre chevaux seraient en peine pour la rattraper. (proverbe chinois)

    Je ne passe pas mon temps devant l’écran de ma machine à électrons, je lis beaucoup aussi. Je suis actuellement plongé dans un vieux « space opera » de Samuel R. Delany (vous connaissez ?), Babel-17. J’y ai trouvé cette citation que je trouve très belle, très poétique : « Elle était si belle qu’elle n’avait pas besoin de donner. Elle n’avait qu’à promettre un peu. ».
    Mais vais-je me faire taper sur les doigts en vous l’offrant ? Quelle serait la réaction des étudiant.e.s de l’École supérieure Alice Salomon à Berlin * ? Va-t-on la détruire au marteau et au burin sur mon disque dur ? Va-t-on la censurer au marqueur noir sur le livre que j’ai emprunté à la bibliothèque municipale ? Va-t-on me livrer à la vindicte populaire en m’accusant de sexisme, de machisme voire de harcèlement parce qu’il me vient à l’âme des images sublimes ? Il est temps que les cours reprennent au Dōjō et que je retrouve la sérénité intellectuelle nécessaire à un vieux bonhomme qui ne comprend plus rien au monde qui l’entoure.

     

    Plus les sentiments sont distants, plus les politesses sont nombreuses. (proverbe chinois)

    Vous avez vu ? Depuis le début de ce texte, j’écris Dōjō au lieu de l’habituel Dojo. « Par le sang bleu, vous écriâtes-vous, ce ō n’apparaît pas sur le clavier ! Comment l’obtenir ? ».
    Vous avez 2 possibilités : le copier sur ma page sinon utiliser le code ASCII, soit la combinaison ALT 333. « Mort bleue ! C’est bel et bon tout ça, avec ce code, j’obtiens ō mais je veux Ō ! Comment l’obtenir ? ». Vous avez 3 possibilités : le copier sur ma page sinon utiliser le code ASCII ad hoc (ALT 332) ou encore écrire ō et le convertir en majuscule avec la combinaison f3. Mais vous le saviez déjà.

     

    Les excès tuent plus sûrement que les épées. (proverbe chinois)

    « Et l’Aïkibudo, dans tout ça ? Ça saute du coq à l’âne, c’est tout décousu ! », s’écrieront certains d’entre vous.  Qu’en dit not’ bon Sensei ? Il évoque pour notre Art « son caractère tout à la fois pragmatique, souple, esthétique, efficace... et quand même très martial ». Pas mal, j’aurais pu l’écrire moi-même, je me demande même si ce n’est pas dit à de nombreuses reprises, sous diverses formulations, le long de mes chroniques bimensuelles. Comment ça, je ne réponds pas à la question ? P’t’êt’ ben mais c’est ma réponse.
    Des recherches de Kanji, un peu de poésie, quelques petits trucs pour écrire des caractères spéciaux, que manque-t-il ? Pas de cours, alors pas de réflexions pédagogiques. Il reste un peu d’histoire.
    Peut-être est-il bon de repréciser quelques points de friction. J’ai lu hier
    encore que notre bel Art Martial était dérivé de Daïto Ryu Jujutsu. Mochizuki Minoru Sensei précisait bien, tant dans ses interview que dans sa correspondance avec not’ bon Maître, qu’il n’avait jamais pratiqué le Daïto Ryu Jujutsu, pas plus que l’Aïkido, et qu’il avait nommé son Art Aïkijujusu puis Aïkido à la demande de Ueshiba Sensei qui lui avait délivré les plus prestigieux Makimono dans ces 2 arts. Il faisait référence à Gyokushin Ryu Jujutsu qu’il avait étudié pendant sa 17ème année. Cet Art Martial était très ancien, bien plus ancien que Daïto Ryu Jujutsu. Il semblerait que Mochizuki Sensei ait été le dernier à étudier ce style de Jujutsu.
    Les références sont très rares, je n’ai trouvé qu’un seul document évoquant son histoire et j’ai dû le traduire de l’anglais. Étant donnée ma médiocre maîtrise de la langue de la perfide Albion, il se pourrait que ce texte que je vous offre aujourd’hui, allégé, corrigé et complété depuis diverses sources, comporte ici ou là des erreurs et des maladresses.

    Newsletter "The Source"
    History of Gyokushin Ryu
    The Jeweled Heart School

    Specialties - Kusari Fundo, Ninjutsu, Koppojutsu, Jutaijutsu, Ken jutsu, Iaijutsu, Nagenawa.

    On croit que le fondateur de Gyokushin Ryu au XVIème siècle, Sasaki Goemon, était à l'origine du Gyokko Ryu ou que les techniques du Gyokushin Ryu étaient basées sur le Gyokko Ryu.  Gyokko Ryū (玉虎流, « l'école du tigre de jade ») est une école de Kosshijutsu (骨指術, frappe sur les muscles), Shitōjutsu (指頭術, utiliser les doigts pour frapper), Kenjutsu et Bō-Jutsu. On rencontre parfois le terme Gyokko Ryū Ninpo, car elle comportait autrefois des enseignements sur le Ninjutsu.

    学校 の 休日, 道場 の 休業
    Gyokko Ryu

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    学校 の 休日, 道場 の 休業      学校 の 休日, 道場 の 休業
    Koppo Jutsu                                                        Togakure Ryu

    学校 の 休日, 道場 の 休業
    Kusari Fundo


    Le Gyokushin Ryu a été enseigné dans les fiefs de Kishu et de Takeda, éventuellement dans les années 1600, et c’est alors qu'il est entré en contact avec le Togakure Ryu, une école de Ninjutsu. Cette école se concentrait du côté de l'espionnage du Ninjutsu plutôt que du côté du combat. Les spécialités de ce Ryu étaient le Kusari Fundo (chaîne armée d’un poids à chaque extrémité), le Ninjutsu, le Koppojutsu (contrôle et destruction des os et des cartilages), le Jutaijutsu (art de projeter et luxer), le Kenjutsu et le Iaijutsu.... Tout ce qui est vraiment connu des techniques de combat de Gyokushin Ryu, c’est qu'il utilise les Sutemi.
    La famille Sasaki a gardé secrets les enseignements du Gyokushin Ryu jusqu'à ce qu'il passe à Toda Nobutsuna et soit enseigné aux côtés d'autres écoles venues sur la place publique.
    Il est possible que Jigoro Kano ait invité Toshitsugu Takamatsu au Kodokan comme instructeur et que ce dernier ait enseigné le Gyokushin Ryu.
    Cela rend crédible ce que  disait Minoru Mochizuki Sensei. Il est né en 1907, et a commencé le Budo à l'âge de 5 ans. Il a étudié beaucoup de choses parmi lesquelles le Gyokushin Ryu Jujutsu quand il eut 17 ans. Il disait que les techniques de Sutemi enseignées dans son Art venaient du Gyokushin Ryu. Il avait étudié ces techniques avec Mifune Kyuzo Sensei, un grand spécialiste des Sutemi.

    Mifune, l'esprit sphérique

    Mifune, Goshin Jutsu

     Mifune, Sutemi

     

    * cf le petit poème du Bolivien Eugen Gomringer, Bilan du cours du 21 février 2018

     

    Histoire d'un Hakama qui fut blanc 

    7e dan FIAB 2011
    2e dan FKSR 1986

    A.照り絵 / 七段 教士 

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    Oublie tes peines et pense à aimer

    あなたの悩みを忘れて、愛について考える 

    Anata no nayami o wasurete, ai ni tsuite kangaeru

    mort-de-rire

     

     

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